Chantage contre le roi. Laurent Fabius: "Un mauvais film"

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères . DR

L'affaire des deux journalistes français accusés d'avoir voulu faire chanter le roi Mohammed VI "est un mauvais film", a estimé, ce dimanche 30 août, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en assurant que les relations bilatérales n'en étaient pas affectées.

Le 30/08/2015 à 14h22

L'affaire des deux journalistes français accusés d'avoir voulu faire chanter le roi du Maroc "est un mauvais film", a estimé dimanche le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en assurant que les relations bilatérales n'en étaient pas affectées.

"C'est un mauvais film", a déclaré le ministre lors d'une interview aux médias Europe 1, I-Télé et Le Monde. "Cela ne secoue pas du tout les relations entre nos deux pays (...), c'est une affaire de droit commun". "La coopération marche très bien, on a eu l'an dernier une difficulté mais les choses sont rentrées dans l'ordre", a précisé Laurent Fabius.

Eric Laurent et Catherine Graciet, deux journalistes indépendants et auteurs de plusieurs ouvrages, qui préparaient un livre sur le roi du Maroc dont la sortie était prévue en début d'année prochaine, ont été mis en examen dans la nuit de vendredi à samedi pour chantage et extorsion de fonds.

Le Maroc avait au préalable porté plainte, les accusant d'avoir demandé trois, puis deux millions d'euros en échange de la non-publication du livre. L'un des deux journalistes a dénoncé une "manipulation". Selon une source proche du dossier, "il y a eu remise et acceptation d'une somme d'argent".

Cette affaire survient alors que le président français François Hollande doit effectuer une visite officielle au Maroc à la mi-septembre afin de sceller la réconciliation entre les deux pays après une brouille diplomatico-judiciaire qui a duré près d'un an. Le réchauffement bilatéral s'est traduit par la signature, il y a quelques mois, d'une nouvelle convention d'entraide judiciaire, qui a suscité l'inquiétude des organisations de défense des droits de l'Homme.

Le 30/08/2015 à 14h22