Vidéo. Skatepark Rachidi (Nevada): un refuge pour la jeunesse casablancaise en ces temps difficiles

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La ville de Casablanca a fait un grand investissement dans le projet socio-culturel du Skatepark Rachidi, qu’elle a malheureusement délaissé. Des explications dans ce reportage.

Le 30/08/2020 à 14h46

Situé au cœur de la capitale économique du Maroc, le Skatepark Rachidi, plus connu chez les Casaouis sous le nom de «Nevada», est l’une des rares échappatoires de la jeunesse casablancaise avide de sports extrêmes et de danse urbaine.

C’est sur une superficie de 4.000 m2 que ce projet socio-économique a été bâti en 2018 par la société Casa Aménagement, sur la place Rachidi, l’un des endroits les plus emblématiques de la ville.

On y trouve des danseurs, des amateurs de skateboard, de la trottinette et des patins à roulette et autres rollers. Petits et grands s’y rassemblent chaque jour pour pratiquer leur hobby, tout en profitant des moments de convivialité entre amis.

Cependant, interrogés par le360, plusieurs habitués du lieu ont exprimé leur mécontentement sur l’état actuel du Park. Ces derniers jugent que les responsables ont délaissé le projet, malgré l’investissement colossal qui y a été consacré.

L’absence d’agents de sécurité et d’entretien, de barrières de protection à l’entrée, a rendu cet endroit malpropre et facilement accessible aux délinquants en tout genre, ceux qui volent tout ce qu’ils trouvent à chaparder et d’autres qui profitent du lieu pour consommer divers types de drogues et de boissons alcoolisées.

Néanmoins, si, pour certains, cet espace est synonyme d’activités douteuses, pour d’autres, notamment les danseurs professionnels, Nevada est un refuge, un lieu de travail, où les entraînements s’enchaînent jour et nuit, afin de garder le niveau et rester compétitif.

Beaucoup de jeunes viennent de loin y pratiquer leurs sports préférés (BMX, skate, trottinette etc…), pour éviter les dangers des voies de circulation et les remontrances des voisins.

Devant la caméra du le360, Yassine, professionnel de la danse urbaine, nous confie que cette activité est, en plus d’être un lifestyle, son gagne-pain et, qu’en ces temps de pandémie marqués par la fermeture des espaces sportifs, le parc Nevada reste sa seule échappatoire.

Parmi ces jeunes, il y en a même qui ont représenté le Maroc dans plusieurs compétitions de danse nationales et internationales, pour la plupart organisées par la fameuse marque de boissons énergétiques Redbull.

Pour conclure, Yassine, au nom des danseurs professionnels, demande à l’état une reconnaissance et une valorisation de leur activité culturelle.

Par Saad Zouhri
Le 30/08/2020 à 14h46