Iftar à la Maison-Blanche: découvrez le menu ramadanesque des invités de Donald Trump

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Mercredi 6 mai, Donald Trump a finalement décidé d’organiser un iftar au sein de la Maison-Blanche après avoir rompu avec cette tradition en 2017. Le président américain a mis les petits plats dans les grands pour faire honneur à ses convives avec un menu aux saveurs orientales.

Le 07/06/2018 à 15h42

Ils étaient plus de cinquante invités à répondre présents à l’invitation de Donald Trump. Parmi eux, l’ambassadrice du Maroc, Lalla Joumala, l’ambassadeur d’Arabie saoudite, le prince Khalid Ben Salman, ainsi que Dina Kawar, ambassadrice de Jordanie. Les Emirats arabes unis, l’Egypte, la Tunisie, l’Irak, le Qatar, Bahreïn, l’Algérie et la Libye ont également pris part à cet iftar dont l’organisation était plus que compromise.

En effet, Donald Trump avait décidé en 2017 de rompre avec cette tradition pourtant ancrée dans la présidence américaine depuis 1805, et dont la première édition avait été organisée à l’occasion de la visite de Sidi Soliman Mellimelli envoyé auprès des États-Unis par Hammouda Pacha, alors bey de Tunis.

Trois entrées, un plat et trois desserts, telle était la composition du menu aux saveurs orientales qui a été proposé aux convives de cet iftar présidentiel. Pour commencer, tartine de tomates anciennes grillées, pousses de roquette et croustillant de fromage feta. Le plat principal était un carré d’agneau et son jus d’échalote à la menthe, accompagné de grenades glacées, de petites courges d’été. Enfin, en guise de dessert, les invités avaient le choix entre un flanc aux abricots, un biscuit croustillant au gingembre et une glace aux agrumes.

Un menu ramadanesque couronné par un discours, peu commun, de Donald Trump. Les iftars "marquent le rassemblement des familles et des amis pour célébrer un message de paix, de clarté et d'amour", a souligné le président américain.

Et de poursuivre: "En nous réunissant ce soir, nous honorons une tradition sacrée de l'une des grandes religions du monde (…) A chacun de vous et aux musulmans du monde entier: ramadan moubarak", a-t-il dit à l’adresse de l’assistance, en notant que "pour les fidèles musulmans, l’iftar marque la fin de la période quotidienne de jeûne et de réflexion spirituelle qui a lieu tout au long du mois sacré du ramadan".

Toutefois, l’iftar de Donald Trump a été mal accueilli par une partie de la communauté musulmane américaine qui a déploré le fait que ses membres ne soient pas conviés à la Maison-Blanche, comme c’était le cas du temps des présidents Clinton et Obama.

Ceux qui n’étaient pas invités ont donc décidé d’organiser leur propre iftar à Washington, l’intitulant ”not Trump’s iftar″, “pas l’iftar de Trump”. Quant aux New-Yorkais, c’est devant la Trump Tower qu'ils ont rompu le jeûne.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 07/06/2018 à 15h42