Diapo: la nouvelle collection de Zara s'inspire (encore) du Maroc

DiaporamaOrnée de turbans, de sandales en cuir, d’énormes boucles d’oreilles et de ceintures dorées, la nouvelle collection printemps-été 2019 de Zara, le géant espagnol de la fast-fashion, s'inspire du désert et de la ville de Marrakech, à travers ses couleurs ocres, son architecture et ses paysages.

Le 19/02/2019 à 09h35

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Le Maroc n'en finit plus d'inspirer la planète mode et les créateurs du monde entier. La marque ibérique Zara ne déroge pas à la règle.

Pour sa nouvelle collection printemps-été 2019, Zara, le géant espagnol de la fast-fashion a ainsi puisé son inspiration dans les couleurs typiques des dunes, des couchers de soleil et du désert du Maroc, explique un responsable de la marque, cité par les médias, notant que cette collection porte sur des modèles aux tons naturels (sable et blanc cassé) et ocre qui se mêlent aux couleurs rouges, dans une sorte de combinaison pure et estivale.

En guise de mise en scène pour cette nouvelle campagne, une tente, supposément plantée en plein désert, et des silhouettes féminines habillées de tuniques, djellabas, babouches et bijoux imposants... Si nous sommes bien loin du Maroc moderne des grandes villes du royaume, où est bien implantée la marque espagnole, nul doute que le mythe véhiculé par ce cliché orientalisant du Maroc a encore de beaux jours devant lui. 

Ce Maroc orientaliste, véhiculé par la mode occidentale, n'en finit plus en effet de s'inspirer des mêmes codes et des mêmes couleurs, depuis Yves Saint Laurent. Chaque année, les fashion weeks se suivent et se ressemblent. De Versace, à Oscar de La Renta, en passant par Chanel pour ne citer que ces grandes maisons, une impression de déjà-vu persiste d'année en année, au point où l'on est droit de se demander si les créateurs manquent à ce point d'inspiration. 

Cette campagne en ravira certains, flattés de voir que le Maroc représente encore et toujours une source d'inspiration qui ne tarit pas, quand d'autres y verront une énième tentative d'appropriation culturelle ou d'autres encore, une preuve de plus que la créativité s'essouffle et que, depuis quelques décennies, rien ne se crée, tout se recycle...

Par Zineb Ibnouzahir
Le 19/02/2019 à 09h35