Barbie Frida Kahlo: polémique autour de la disparition du célèbre mono-sourcil de l’artiste mexicaine

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La société Mattel, fabricant de jouets et notamment des Barbies, est dans la ligne de mire de la famille de Frida Kahlo. Une parente de l’artiste mexicaine dénonce l’utilisation de l’image de sa tante sans son autorisation, mais aussi...

Le 12/03/2018 à 13h21

Il y a quelques jours, la société Mattel lançait une nouvelle ligne de Barbies sous le nom de "Inspiring Women", profitant du 8 mars pour rendre hommage à des femmes de légende. Un coup de com' qui vire au bad buzz à l'heure où Mattel affiche des chiffres de vente dans le rouge.

L'initiative largement relayée par la presse internationale se trouve être aujourd'hui contestée par une parente lointaine de Frida Kahlo, artiste mexicaine dont l'image a été utilisée pour la fabrication d'une Barbie.

Mara de Anda Romeo, la petite-nièce de Frida Kahlo, a ainsi déclaré que Mattel n'avait pas le droit d'utiliser l'image de Kahlo. Selon son avocat, celle-ci ne chercherait aucune compensation financière mais souhaiterait que la poupée adopte une autre apparence, plus fidèle à l’originale.

"Nous allons leur parler de la régularisation de cette situation, et en régularisant, je parle de l'apparence de la poupée, de ses caractéristiques, de l'histoire que la poupée doit avoir pour correspondre à ce que l'artiste était vraiment", a déclaré maître Sangri, l’avocat.

Les critiques qui fusent à l’encontre de la Barbie Frida Kahlo soulignent notamment le fait que le célèbre mono sourcil de l’artiste mexicaine ait été tout simplement gommé et que sa tenue ne représente pas fidèlement les robes de style Tehuana, que l'artiste portait. Autrement dit, la poupée ressemble davantage à Barbie qu’à Frida.

Pour se défendre, Mattel déclare dans un communiqué avoir collaboré avec la société basée au Panama Frida Kahlo Corp., "qui possède tous les droits."

"La Frida Kahlo Corporation a activement participé au processus de conception de la poupée, Mattel a obtenu sa permission et un contrat légal lui accordant le droit de fabriquer une poupée de la grande Frida Kahlo", indique le communiqué.

Ladite société déclare quant à elle avoir obtenu les droits de la nièce de Kahlo, Isolda Pinedo Kahlo, il y a plus de dix ans. Dans un communiqué, elle déclare ainsi que cette Barbie "célèbre les contributions idéologiques de Frida Kahlo qui ont transcendé les frontières de l'art et qui influencera les nouvelles générations en tant qu'icône mondiale à travers la Frida Kahlo Barbie, qui conserve l'essence de Barbie et l'héritage de Frida Kahlo."

Accord de principe ou pas, Frida Kahlo doit se retourner dans sa tombe. Un comble pour une artiste communiste que de ressembler à une icône américaine incarnant une image irréaliste et un style de vie consumériste.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 12/03/2018 à 13h21