Amine Bendriouich, le créateur marocain qui fait craquer le star system américain

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Amine Bendriouich, créateur marocain, devenu le «chouchou» de Castelbajac, Madonna, Keziah Jones ou encore Will Smith, n'en finit plus de faire parler de lui. Au tour du magazine Le Nouvel Obs de se pencher sur cette success story marocaine.

Le 14/12/2018 à 09h59

Après avoir été consacré par l'édition américaine du célèbre magazine Vogue , qui l’a intégré à son classement des 100 créatifs les plus influents du moment, Amine Bendriouich, styliste marrakchi, fait cette fois-ci l’objet d’un article élogieux dans Le Nouvel Obs.

Il revient dans cet entretien sur son parcours d’enfant terrible de la mode marocaine, de la création de son label AB-CB (pour «Amine Bendriouich Couture & Bullshit») en 2012, à l’ouverture de son showroom Berberliner, à Berlin, puis de son nouvel espace à Marrakech, Welcome to the Kingdom.

Le parcours de ce diplômé de l’école ESMOD de Tunis, qui mêle joyeusement mode et art, est jalonné de belles rencontres et de nombreuses distinctions, dont le prix OpenMyMed de la Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode à Marseille, décerné en 2017.

Son style se situe très très loin des clichés orientalistes et entend tordre le cou aux idées préconçues selon lesquelles un créateur marocain fabrique des caftans. "Je ne fais pas de caftans, comme l'Occident l'attend de la part d'un créateur marocain. Mais ça ne m'empêche pas de valoriser le patrimoine de mon pays en ayant recours à ses savoir-faire, comme les techniques de broderie et de tissage, le travail du cuir ou la passementerie", sxplique-t-il au Nouvel Obs.

A 34 ans, celui qui a habillé Keziah Jones, Le Peuple de l'Herbe, Massilia Sound System, Izia, Will Smith, Alicia Keys, JR, et même Madonna lors de son dernier séjour marrakchi, fait dans la couture militante. Un mot d’ordre dicte son inspiration, la déconstruction des stéréotypes orientalistes.

"Mon parcours prouve qu'on peut réussir et vivre de ce qui nous passionne, même en ayant grandi dans un pays appartenant à ce que l'Occident qualifie avec mépris de 'tiers-monde'."

Par Zineb Ibnouzahir
Le 14/12/2018 à 09h59