Voitures d’occasion: un marché qui peine à carburer
Par Khalil Rachdi le 23/01/2022 à 22h28 (mise à jour le 24/01/2022 à 01h22)
Kiosque360. S’il est en hausse de près de 25% par rapport à 2020, le marché des voitures d’occasion demeure en quasi-stagnation comparativement à 2019. Cet article est une revue de presse de l’hebdomadaire La Vie Éco.
Depuis 2020, le marché des voitures d’occasion vit au rythme des perturbations. Parce qu’il est fortement corrélé au marché du neuf, le marché de la seconde main a subi à son tour la pénurie mondiale des semi-conducteurs.
Comme l’explique La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire, cette pénurie "impacte directement le marché du neuf, tant les importateurs ont du mal à constituer le stock de véhicules et à répondre à la demande des clients".
Sans voiture de substitution, les clients gardent donc leurs véhicules, en attendant la disponibilité de nouvelles voitures. Conséquence: "le marché de l’occasion souffre d’un manque d’alimentation, entraînant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande", relève La Vie Éco.
"Le marché des voitures neuves est constitué à hauteur de 50% par des achats de remplacement", explique Nizar Abdallaoui Maane, fondateur de Kifal auto, marketplace dédiée à la voiture d’occasion, dans les colonnes de l’hebdomadaire.
Selon La Vie Éco, le marché de l’occasion a réalisé près de 600.000 mutations de propriété de la carte grise en 2021, dont environ 500.000 au titre des véhicules particuliers. S’il est en hausse de près de 25% par rapport à 2020, le marché demeure en quasi-stagnation comparativement à 2019.
Le déséquilibre entre l’offre et la demande s’est fait logiquement ressentir sur les prix. Car, face à une demande forte et une offre assez réduite, les prix ont été amenés à augmenter. Cette hausse est estimée jusqu’à 15%. "Les prix ont certes été tirés à la hausse, mais le marché est loin de la progression des prix enregistrée dans d’autres pays comme les Etats-Unis où elle a été de 40%", compare Adil Bennani, président de l’AIVAM.
Nizar Abdallaoui Maane, fondateur de Kifal auto, illustre pour sa part l’impact sur les prix. "Une voiture premium, BMW ayant parcouru 20.000 km avec 2 ans d’âge, a été vendue à peine 10% moins cher que son prix initial, alors que dans un contexte normal, elle aurait perdu 30% de sa valeur dès sa sortie du concessionnaire".