Vidéo. Energies renouvelables: un expert explique les raisons du retard pris dans de grands chantiers

le360

Le 30/11/2020 à 19h24

VidéoLe Maroc se doit de tenir le cap des réalisations en matière d'énergies renouvelables afin de consolider son avance en matière d’énergies propres, comme le solaire, le voltaïque et l'hydrogène. C'est l'une des principales recommandations de Saïd Mouline, expert dans le domaine. Il fait le point.

Dans cet entretien, Saïd Mouline répond à nos questions en relation avec le rappel à l’ordre des hautes autorités de l'Etat au sujet du grand retard pris dans la mise en oeuvre de plusieurs projets. Le roi Mohammed VI a fait part de ses remarques lors d'une réunion au Palais royal dédiée à ce secteur stratégique.

Connu par sa franchise, Saïd Mouline -qui est directeur de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE)- répond sans détour en expliquant que "le Maroc a réalisé un grand pas dans des domaines des énergies renouvelables, grâce aux précieuses orientations royales. Mais, depuis quelque temps, selon lui, les projets d'accompagnement n'ont pas suivi au même rythme élevé. Il faut garder le niveau". 

"Il faut maintenir le cap et aller de l'avant après que l'ONEE ait transféré à Masan (Agence marocaine pour l'énergie durable) ses attributions en matière de l'énergie durable comme le solaire, le voltaïque. « Cela a été décidé en 2016, lors de la COP16, lorsque la Masan a été appelée à se transformer en Agence dédiée à l'énergie durable.

Elle regroupera le solaire, l'éolienne, l'hydraulique. Le message (royal) veut dire qu'il faut garder le cap, il faut accélérer parce qu'on est dans une phase où beaucoup de pays commencent à percer. Le Maroc a une position et il est exemplaire, il faut qu'il maintienne la cadence", a souligné le patron de l'AMEE avant de rappeler l'engagement du royaume à produire d'ici 2030 quelque 52% de la capacité électrique en utilisant les énergies renouvelables.

Selon lui, le Maroc doit aussi faire vite en matière de l'hydrogène vert, une ressource abondante au Maroc qui "va permettre non seulement de stocker l'énergie pour pouvoir l'utiliser à n'importe quel moment, mais l'utiliser aussi pour l'industrie, les fertilisants et la mobilité".

Quant à l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique qu'il dirige, sous la tutelle, depuis 2019, du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l'Economie verte et de l'Economie numérique, Saïd Mouline a affirmé que sa mission est de «dé-carboniser l'industrie marocaine et d'encourager les administrations publiques à généraliser leur consommation électrique produites grâce aux énergies renouvelables".

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 30/11/2020 à 19h24