Vente record d'un bien immobilier d'une famille marocaine à Médine

Situé en plein coeur de la ville sainte de Médine, le terrain s'étale sur 10.067 m2 et vaut 300 millions de dollars.

Situé en plein coeur de la ville sainte de Médine, le terrain s'étale sur 10.067 m2 et vaut 300 millions de dollars. . DR

Les héritiers de Mohamed Habib Benarfa Filali vont céder un terrain à Médine, en Arabie saoudite, pour la somme de 300 millions de dollars. Les fonds seront rapatriés au Maroc. Il s’agit de la plus grande transaction immobilière opérée par un notaire marocain. Les détails.

Le 12/10/2017 à 15h14

C'est la plus importante transaction immobilière jamais opérée par des Marocains à l'étranger. Et selon nos informations, aucun notaire marocain n’aurait réalisé une vente semblable jusque-là. Il s'agit de la cession par une famille marocaine, les héritiers de Mohamed Habib Benarfa Filali, d'un terrain de 10.067m2 situé à Médine en Arabie saoudite. Montant de la vente: la bagatelle de 300 millions de dollars, soit près de 3 milliards de dirhams. La famille n'en recevra que 270 millions de dollars, après la soustraction en Arabie saoudite de l'impôt islamique (la zakat), établi à 10%.

L'acheteur, inconnu, est représenté par Pagnees Alaga, domicilié à Juan de Dios Bonaire au Vénézuela, qui a désigné un notaire, un cabinet d'avocats et des conseillers juridiques représentés par un Saoudien appartenant à la famille régnante, Abdellatif ben Abderrahmane ben Abdellatif ben Abdelaziz et domicilié à Médine. Ceci, alors que les héritiers marocains sont représentés par l'un d'eux, à savoir Abdellatif Filali Ansary, qui a lui-même désigné Nadia El Gaouzi, notaire à Casablanca et membre du Conseil national des notaires, pour faire aboutir l’opération. Une fois la transaction finalisée, 270 millions de dollars seront rapatriés au Maroc. La procuration d'Abdellatif Filali Ansary prendra d'ailleurs fin dès lors que la somme aura été versée sur un compte marocain, celui de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) en l'occurrence.

Selon des informations recueillies auprès des héritiers, Mohamed Habib Benarfa Filali Ansary avait immigré en Arabie saoudite et s'y était installé au 18e siècle (ou au cours de la première moitié du siècle passé, selon les versions). Les héritiers auraient perdu toute trace de leur héritage et n’auraient ménagé aucun effort lors de laborieuses recherches pour prouver leur filiation et, donc, leur droit à l'héritage. Un marathon qui semble désormais achevé, les héritiers représentés par Abdellatif Filali Ansary attestant avoir les preuves requises. La vente effective n'aura cependant lieu que quand les éléments fournis par la famille seront authentifiés par les autorités saoudiennes.

Par Tarik Qattab
Le 12/10/2017 à 15h14