Une lente reprise de la rentabilité bancaire, d’après l’agence de notation Fitch Rating

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Revue de presseKiosque360. Même si un redressement se profile, la reprise de la rentabilité bancaire sera lente, assure l’agence de notation Fitch Rating, qui affirme que cela sera peu probable d’ici 2022. Les détails.

Le 22/06/2021 à 18h16

Pour Fitch Rating, il ne faudra pas compter avant au moins 2022 pour une reprise de la rentabilité bancaire, même si des signes de redressement se profilent à l’horizon, indique Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce mercredi 23 juin.

Pour l’agence de notation, le redressement de la rentabilité des banques constaté au premier trimestre s’explique à la fois par l’assouplissement des charges de dépréciation des prêts, ainsi que par la fin de la contribution au Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie de Covid-19.

Fitch Rating observe ainsi une hausse de 86% du bénéfice net agrégé des sept plus grandes banques marocaines en glissement annuel. La raison? Une baisse de 28% des charges de dépréciation des prêts suite à l’importance des pré-alimentation des provisions en 2020, lorsque les banques ont recalibré leurs modèles IFRS à la lumière de la pandémie, explique l'agence de notation new-yorkaise.

Fitch Rating révèle également une contribution du secteur bancaire de près de 3,8 milliards de dirhams (soit environ 11% de ses dépenses d’exploitation 2019), ainsi qu’une légère augmentation au titre des trois premiers mois de l’année, suite aux gains tirés des activités de marché, au moment où les revenus nets d’intérêts ont accusé un léger repli, relaie le quotidien.

Pour Fitch Rating, le contrôle des coûts est crucial pour la reprise des bénéfices en 2021-2022. «Les banques ayant une empreinte géographique plus large et une diversification des produits sont plus susceptibles de revenir rapidement à la rentabilité d’avant la pandémie, en raison des capacités de vente croisée et de la croissance plus rapide de leurs activités sur certains de leurs marchés africains», explique l'agence, avant de s’arrêter sur les deux programmes de prêts garantis par l’Etat, Damane Oxygène et Damane Relance.

L’agence de notation fait ainsi savoir que «plus de 60 milliards de MAD, soit plus de 5% du PIB de prêts, ont été accordés au titre de ces programmes en 2020, mais il n’y aura pas d’impulsion de ce type en 2021, car la majeure partie du montant disponible a été utilisée».

Par Fayçal Ismaili
Le 22/06/2021 à 18h16