Une fragmentation alarmante du tissu productif

DR

Revue de presseKiosque360. L’Observatoire marocain de la TPME relève, dans son premier rapport, une fragmentation du tissu des entreprises. Les TPME représentent 99,4% des entités ciblées, dont plus de 85,8% sont des micro-entreprises avec un chiffre d’affaires n’excédant pas les 3 millions de dirhams.

Le 29/09/2020 à 19h56

Le Maroc dispose, enfin, d’indicateurs précis sur la réalité du tissu entrepreneurial, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 30 septembre. L’absence de chiffres a longtemps été un obstacle pour déterminer le réel besoin des entreprises marocaines et identifier les défis à relever. Le premier rapport de l’Observatoire marocain de la très petite et moyenne entreprise (OMTPME), relevant de Bank Al-Maghrib, vient combler cette faille. Une première radioscopie du tissu productif est désormais disponible. Certes, les statistiques fournies sont arrêtées à 2018, mais donnent plus au moins la tendance globale de ce secteur. Ce document tend à éclairer la réflexion sur les enjeux liés au tissu productif national, en particulier celui des TPME. Il livre en effet une analyse détaillée sur la démographie et la santé économique et financière des entreprises personnes morales assujetties à l’IS. 

L’Observatoire marocain de la TPME relève, dans son premier rapport, une fragmentation du tissu des entreprises personnes morales actives. Une prédominance des TPME est dans ce sens observée. Elles représentent, en effet, 99,4% des entités ciblées, dont plus de 85,8% sont des microentreprises avec un chiffre d’affaires n’excédant pas les 3 millions de dirhams. «La part de cette dernière catégorie d’entreprises dans le tissu productif national serait encore plus importante si l’on devait y intégrer les entreprises personnes physiques déclarées à la DGI et les autres unités de production de l’économie», peut-on constater dans ce sens.

Parmi les conclusions tirées par l’Observatoire, on relève que «les TPME ne réalisent que 36,7% du total du chiffre d’affaires, dont 27,3% à l’export et 36,6% de celui de la valeur ajoutée de la population d’entreprises étudiées alors qu’elles sont les principales pourvoyeuses de l’emploi, puisqu’elles ont occupé près de 73% de l’effectif déclaré à la CNSS». L’analyse démontre que la plupart des TPME exercent des activités peu consommatrices de ressources financières. Les secteurs «commerce, réparation d’automobiles et de motocycles» et «construction» captent plus de la moitié des entreprises étudiées (54%).

Par Fayçal Ismaili
Le 29/09/2020 à 19h56