Une étude sur la perception du Maroc en Afrique

DR

L'AMMC a conduit une étude sur la perception du Maroc par les cadres et dirigeants africains. Si la stabilité politique, le climat des affaires et l'attractivité touristique sont appréciés, le climat social suscite le scepticisme. Et les Marocains sont parfois les plus critiques.

Le 29/11/2014 à 12h00

C'est dans le souci de promouvoir l'image du Maroc à l'échelle internationale que l’Association marocaine du marketing et de la communication (AMMC) a lancé le projet «Label Maroc». L’une des étapes primordiales de cette stratégie consiste à évaluer la perception du Maroc aux niveaux national et international. D'où l'étude réalisée en partenariat avec le réseau social professionnel Viadeo et le cabinet Immersion qui a été menée auprès de plus de 2200 cadres et dirigeants africains, et dont les résultats ont été dévoilés jeudi 27 novembre.

L’étude, menée entre le 15 septembre et le 30 octobre 2014, qui a couvert environ 85% des pays d'Afrique, ainsi que des Africains résidant en Europe, a démontré que les Africains apprécient, globalement, le Maroc et ce qu’il représente : la stabilité politique, le climat des affaires et l'attractivité touristique. Ils sont néanmoins plus critiques par rapport à des questions d’ordre social. Si les Marocains s'estiment ouverts à la cohabitation et à l’accueil des étrangers de l’Afrique sub-saharienne, environ 47% des professionnels de l’Afrique francophone et anglophone sont sceptiques quant au climat de cohabitation entre les diverses religions au Maroc. Ils estiment que certaines nationalités et ethnies ne sont pas totalement bien accueillies.

Pour ce qui est du rayonnement du Maroc à l’international, la moitié des interviewés (Marocains inclus) jugent que les médias nationaux ne font pas assez d'efforts pour promouvoir l'image du Maroc. Le label « Made in Morocco » demeure cependant apprécié en Afrique francophone et anglophone, mais pas dans les pays du Maghreb, où 37% des interrogés trouvent que le label n’est pas toujours synonyme de qualité. Les Marocains, pour leur part, sont plutôt critiques quant au climat des affaires local jugé insuffisamment propice à l'investissement. Ils considèrent également, et à un taux de 60%, que les produits et services proposés par les entreprises nationales ne sont pas de grande qualité. 

Par Fatima Moho
Le 29/11/2014 à 12h00