Une croissance en dents de scie

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc devrait retrouver des niveaux de croissance de 4,6% en 2017 et 3% en 2018. Le déficit budgétaire, quant à lui, baissera à 3,6% en 2017 et à 3,2% en 2018.

Le 11/10/2017 à 21h13

Le croissance du Maroc évoluera en dents de scie sur les deux prochaines années. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que Fitch Ratings, qui vient de maintenir son Investment Grade (BBB) du pays avec perspectives stables, est assez optimiste pour l’économie marocaine d’ici à 2018. «Il faut dire que le Maroc bénéficie d’une stabilité de son cadre macroéconomique et d’une bonne maîtrise de son déficit budgétaire par rapport aux autres pays de la catégorie Investment Grade», relève le quotidien.

Les perspectives de croissance de l’agence, entre 2017 et 2019, se situent en moyenne à 3,8%, soit des perspectives supérieures à la moyenne (2,9%) des pays notés BBB. Le pays devrait bénéficier «du rebond de 187% au cours de l’exercice actuel de la production agricole, avant de diminuer en 2018, une fois les effets favorables épuisés». A cela devrait s’ajouter une progression du PIB non agricole grâce à la reprise de l'emploi dans le secteur agricole, à la baisse des prix alimentaires et à l’activité, plus soutenue, dans la zone euro. C’est ainsi que la richesse nationale s’accroîtra à 4,6% en 2017, avant de baisser à 3% en 2018. 

Toujours est-il que, constate le journal, le Maroc devrait atteindre ses objectifs de maîtrise de dette en 2021 au lieu de 2020 comme initialement prévu, à cause du retard dans la formation du gouvernement. A cette date, la dette serait ramenée de 64,7% à 60%. Idem pour les prévisions de déficit budgétaire. Celui-ci devrait continuer à se résorber, passant de 4,1% en 2016 à 3,6% du PIB en 2017, grâce à l’amélioration des recettes fiscales, avant de se fixer à 3,2% en 2018.

La situation extérieure devrait suivre la même tendance. Fitch, cité par L’Economiste, estime que «le déficit du compte courant passera de 4,4% en 2016 à 3,8% en 2019, reflétant l'amélioration progressive du déficit commercial structurel», suite à la progression programmée des exportations manufacturières, soutenues par l'expansion des industries émergentes et la pénétration de nouveaux marchés à travers l'Afrique.

Le Maroc devra, cependant, rester vigilant à ses indicateurs de développement et de gouvernance. De plus, le PIB par habitant reste, en effet, nettement inférieur aux autres pays comparables. «Même les perspectives de croissance à moyen terme limitées par les obstacles à la concurrence, le vaste secteur informel, la corruption perçue et le faible taux d'activité représentent des risques à prendre en compte. Sans parler du chômage des jeunes qui reste élevé», conclut le quotidien. 

Par Rachid Al Arbi
Le 11/10/2017 à 21h13