Un nouveau souffle pour la marque «Maroc»

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Revue de presseKiosque360. Le Label-Maroc constitue un relai de croissance important pour le pays. Cependant, il est très mal géré et les institutions concernées souffrent d’un manque de coordination. L'Institut royal des études stratégiques (IRES) a pris les devants pour rattraper le retard.

Le 27/01/2015 à 06h40

La marque "Maroc" arrive au 57ème rang mondial sur 75 pays répertoriés, selon le Country Brand Index réalisé par le cabinet anglais, FitureBrand. Au niveau africain le royaume est à la troisième position, et au 7ème rang sur la région MENA. Selon le quotidien Les Eco, l'Institut royal des études stratégiques (IRES) compte amorcer un travail de fond sur l'image du Maroc et sa réputation mondiale.

Cet organisme a convié différents départements ministériels, agences, offices, institutions publiques et entreprises publiques concernées par cette problématique à y penser pour rattraper le retard. D'après le directeur de l'IRES, Mohammed Tawfik Mouline, de très nombreux pays, développés ou émergents, recourent aujourd'hui à cet outil de positionnement stratégique pour élargir et renforcer leur attractivité économique et financière. Des pays comme l'Espagne, la Turquie ou le Qatar confient la gestion de "la marque pays" à des organismes spécialisés. En revanche, la publication pointe du doigt le fait que chez nous, au Maroc, cela se fait dans la désorganisation. Par exemple, le logo utilisé par les offices sectoriels et départements en charge de promouvoir l'image du pays à l'étranger n'est pas le même. D'une part, Maroc Export utilise le losange du "made in morocco" et d'autre part, l'ONMT a choisi de mettre en avant les villes de Marrakech et d'Agadir. Khalid Baddou président de l'association marocaine de marketing et de communication cité par le journal, estime qu'il y a un grand problème de coordination entre les différents acteurs, et qu'il faut définir clairement cette future marque. Selon lui, il faut faire converger les acteurs vers la même vision pour la promotion de l'image du Maroc.

Pour y remédier, l'IRES propose une démarche scientifique afin d'identifier les éléments sur lesquels les pays pourraient construire sa marque. Quant au CESE et l'AMMC, ils proposent la création d'une fondation chargée de gérer ce dossier. Le quotidien revient sur une étude réalisée par l'ONMT en 2007, qui démontre que les touristes potentiels voient le Maroc comme étant un pays de la diversité, de monuments et de l'histoire mais aussi un pays ou on manque de sécurité et où il est difficile de se déplacer. L'AMMC a aussi réalisé un sondage sur la perception du Maroc par l'Afrique, dans lequel on apprend que la grande majorité des répondants, connaît la destination touristique et ignore le potentiel économique du pays et son climat des affaires.

Par Karim Belmoudden
Le 27/01/2015 à 06h40