Un demi-million de marocains interdits de chéquier

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Revue de presseKiosque360. Montée des rejets de chèques pour insuffisance de provision. A fin 2013, le cumul des incidents de paiement non encore régularisés est de 60 milliards de DH.

Le 04/07/2014 à 13h40

Chèques en bois, L’Economiste sonne "l’alerte rouge" dans sa livraison de ce vendredi 4 juillet. Retenez bien ces chiffres: 60 milliards de DH encore non régularisés à fin 2013 et plus d’un demi-million de personnes interdites de chéquier. Le quotidien économique saisit l’occasion de la publication des dernières statistiques du Groupement pour un système interbancaire marocain de télé-compensation (GSMIT) relatives au mois de mai 2014 pour dresser un bilan global de la situation. Un bilan pessimiste dans la mesure où "les méthodes répressives de Bank Al-Maghrib face à la montée des incidents sur les chèques n’ont pas pu contenir les rejets", déplore L’Economiste. Et de préciser que "les personnes physiques sont à l’origine de 82% de ces incidents. Le principal motif de rejet de chèques reste l’insuffisance de provision. Plus de 33.000 chèques, d’un volume de 1,1 milliard de DH, ont été rejetés pour cette raison, durant le mois de mai 2014".

Jamais sans mon chéquier !

De son côté, Les Eco parle d’une légère hausse des rejets des chèques pendant le mois de mai. "Après une amélioration des taux de rejets des chèques constatée depuis le début de l’année, la tendance baissière a été rompue en mai", explique le quotidien. La structure des échanges par moyen de paiement fait ressortir la prédominance du chèque, tant en nombre qu’en valeur, avec des parts respectives de 47,87% et 61,49% du total des valeurs échangées. Quant aux virements, ils représentent un peu plus du tiers". Les chiffres choc révélés par L'Economiste donnent froid dans le dos. La montée des incidents relatifs aux chèques sans provision est un mauvais indicateur. La crédibilité de ce moyen de paiement, qui s'accapare la part du lion dans les échanges interbancaires, risque d'être sérieusement remise en question.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/07/2014 à 13h40