Transport: le TIR porté par l’automobile

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Revue de presseKiosque360. L’activité du transport international routier (TIR) explose depuis trois ans, avec une moyenne annuelle comprise entre 25 et 30%. Les perspectives du secteur automobile devraient l'intensifier encore. La profession est appelée à monter dans la chaîne de valeur.

Le 19/04/2018 à 09h54

C’est la pleine activité pour des entreprises du transport international routier (TIR) grâce à l’industrie automobile. Dans son édition du jour, L’Economiste constate «une explosion du nombre de voyages effectués par les poids lourds marocains entre le Royaume et la France en 2017: 25.812 alors que le contingent était fixé à 22.000».

Mieux, le journal assure que ce quota sera porté à 36.000 autorisations pour l’exercice 2019 même si les marocains en demandaient 41.000. Il faut dire que comme le remarque le quotidien les transporteurs avaient déjà consommé la moitié des 22.000 autorisations allouées pour 2018. «Une rallonge de 7.000 visas supplémentaires a même été accordée par la France.

D’ailleurs, L’Economiste est convaincu que les quotas devraient être largement dépassés en 2018 et 2019. C’est dire l’intensité de l’activité du transport de marchandises entre le Maroc et la France qui croît annuellement de 25 à 30% avec le développement de l'automobile. Elle devrait s’intensifier encore avec l’entrée en service de l’usine PSA en janvier 2019.

La publication note également une orientation progressive du transport de marchandises vers des exportations à plus forte valeur ajoutée même si actuellement «les opérateurs marocains restent cantonnés dans un rôle de sous-traitants puisqu’ils n’offrent que la traction».

Ceci dit, les perspectives du secteur automobile pourraient permettre aux opérateurs d’investir pour couvrir la totalité du service. Ils devraient prendre exemple sur le transport frigorifique qui accapare près de 40% de parts de marché grâce aux investissements que les opérateurs ont consentis. Toutefois, les professionnels demandent, comme l’affirme le journal, «un accompagnement financier pour pouvoir investir dans la construction d’entrepôts logistique, la formation, l’équipement (…), mais aussi d’une révision des textes réglementant le transport». Ils pourraient aussi s’implanter en France pour offrir des prestations à plus forte valeur ajoutée.

Les accords bilatéraux touchent également la structure du secteur puisque la législation en France impose l’utilisation de camions de la norme Euro 5. Si les es autorités françaises ferment encore les yeux pour 2019 en accordant un lot de 11.000 autorisations pour des poids lourds Euro 3, dès janvier 2020, elles seront intransigeantes.

Par Rachid Al Arbi
Le 19/04/2018 à 09h54