Tout sur la loi de finances 2015

Mohamed Boussaïd, ministre des Finances, et Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, au Parlement.

Mohamed Boussaïd, ministre des Finances, et Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, au Parlement. . DR

Revue de presseKiosque360. La loi de finances 2015 risque de ne pas être au goût de tous les opérateurs. Si les patrons profitent d’un cadeau fiscal, les ménages, eux, risquent de subir les effets de la hausse de la TVA.

Le 18/10/2014 à 06h50

Le projet de loi de finances 2015 fait la Une de la plupart des quotidiens du week-end. Al Massae indique que la TVA va augmenter de façon substantielle en passant de 10 à 20% pour certains produits, le thé, les pâtes et le riz notamment. Les tarifs sur le réseau Autoroutes du Maroc devraient connaître la même hausse. Al Massae rappelle que son directeur Anour Benazzouz n’a pas écarté une hausse des services d’ADM et que les prix pratiqués par la société n’ont pas changé depuis 2005. La loi de finances 2015 apporte aussi une mauvaise nouvelle pour les acquéreurs de logements sociaux. Ces derniers devront payer 10% sur les crédits immobiliers contractés au titre de la TVA. Le quotidien indique que le patronat n’est pas content de ces mesures. La centrale patronale, CGEM, a estimé que l’adoption de deux taux de TVA (10 et 20%) requiert une période transitoire de trois ans afin "que la vision soit claire au niveau des entreprises". Le "cadeau" du gouvernement au patronat

Le quotidien Annass, pour sa part, annonce que le gouvernement vient d’offrir un cadeau au patronat, sous la forme d’exonération des charges sociales et fiscales pour tout recrutement. La publication précise que l’Exécutif a hissé le plafond des salaires concernés par cette mesure à hauteur de 6.000 DH. Une source au sein du département de l’Economie et des finances, citée par Annass, souligne que les très petites entreprises (TPE) seront exonérées de l’impôt sur le revenu (IR) et de l’impôt sur les sociétés (IS) et des charges sociales (CNSS) pour une période de deux ans pour tout nouvel emploi créé. Cette mesure entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2015 dans la limite de cinq emplois créés. Toujours pour encourager l’investissement et l’emploi, le gouvernement prévoit la diminution du montant requis pour signer une convention d’investissement avec l’Etat de 200 à 150 millions de DH à partir de 2015. Annass rappelle également que le gouvernement table sur un taux 4,4% de croissance prévisionnelle. Et ce, dans la limite d’un déficit budgétaire contenu dans les limites de 4,3% en 2015, contre 4,9% enregistré en 2014. Le projet, poursuit le journal, sera soumis, le 20 octobre, au Parlement.

Akhbar Al Yaoum est le seul à fournir d’amples détails sur les budgets des principaux départements. Ainsi, les FAR auront un budget de 31,9 milliards de DH, l’Enseignement de 46,3 milliards de DH, la Santé de 13,96 milliards de DH et l’Intérieur de 20,94 milliards de DH. Le quotidien indique que le département de Moulay Hafid El Alamy a vu son budget augmenter de façon notable, passant à 2,76 milliards de centimes. D’autres départements comme l’Agriculture, l’Equipement et Transport et les Habbous ont vu leur part des recettes budgétaires grimper. D’autres ministères ont, en revanche, vu leur part dans le Budget général diminuer. C’est le cas du département chargé des relations avec le Parlement, des Finances et de la Fonction publique.

Par Amine Haddadi
Le 18/10/2014 à 06h50