Tourisme, c'est le rush !

L'activité touristique reprend enfin ! Selon la dernière livraison du quotidien L'Economiste disponible en kiosque jusqu'au 21 août, "la période de morosité qu'a connue le tourisme pendant le mois de ramadan s'est dissipée". Les indicateurs sont au vert alors que le taux de remplissage ne dépassait pas les 30% pendant le mois sacré. La majorité des hôtels dans les différentes villes du pays ne dispose plus d'aucune chambre de libre, et ceci même pour les villes de passage comme Fès et Ifrane, souligne le quotidien. 

"Il s'agit d'une reprise prévue", tempère Said Tahiri, directeur de la Fédération nationale du tourisme, cité par L'Economiste, qui précise toutefois que la crise égyptienne y est pour beaucoup. "L'instabilité politique que connait l'Egypte profite au tourisme marocain", affirme-t-il. Plusieurs TO se sont rabattus sur la destination Maroc pour ne pas rembourser leurs clients "en quête de stabilité", poursuit le quotidien. Mais cette période certes intense sera résolument courte. "Avant, la haute saison durait deux mois. Cette année, elle s'est vue réduite à 20 jours", déclare Said Tahiri, faisant part de ses craintes de voir le tourisme retomber dans un trend baissier à partir du 25 août, rentrée oblige.

Rush prévu mais pas préparé

L'Economiste met en évidence le cas de Marrakech. La cité ocre, qui n'est pas une destination estivale à la base, enregistre un taux d'occupation exceptionnel en ce mois d'août. Le quotidien s'est attelé à énumérer les différents 5 étoiles et leur taux d'occupation enregistré en cette période. Mieux encore, L'Economiste indique que, vu le taux d'occupation des hôtels, les prix des villas et autres appartements à louer pour les courtes durées ont flambé pour atteindre les 5.000 dhs par jour. Du côté de Saidia et d'El Hoceima aussi, les hôtels sont surbookés. Selon le quotidien, la région n'a jamais connu un tel rush alors qu'elle souffre d'un problème de réapprovisionnement en essence.

Dans son dossier, L'Economiste pointe du doigt le problème de la vente de billets ou des réservations d'hôtel en ligne. Le quotidien affirme à ce propos que "les voyagistes ne savent plus où donner de la tête" tant les sites sont saturés et connaissent des bugs fréquents. Enfin, pour conclure, L'Economiste a également été faire un tour du côté des agences de location de voitures et titre " Zéro stock chez les loueurs de voiture". Le rush a commencé dès le 8 août dernier, et le retour à la normale ne se fera qu'à partir du 10 septembre, explique L'Economiste. A l'origine de cette grande ruée, selon le quotidien, une clientèle qui a décidé de jumeler ses vacances avec l'Aid El Fitr.