Textile: Le secteur reprend du poil de la bête

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Revue de presseKiosque360. 29 milliards de DH: c’est le chiffre d’affaires réalisé à l’export, en 2014, par le secteur du textile. Sur les quatre premiers mois de 2015, le textile & cuir équivaut à 16% de l’ensemble des exportations, soit 11,5 milliards de DH à fin avril. Toutefois, l’offre marocaine rencontre que

Le 03/06/2015 à 00h44

Bien évidemment, souligne L’Economiste qui revient sur le sujet dans sa livraison de ce mercredi 3 juin, le principal client du Maroc reste l’Union Européenne (UE) avec, de 2013 à 2014, une croissance de 9% qui est passée de 1,3 à 1,4 million d’euros. Il faut dire que les deux tiers des produits marocains sont tout d’abord exportés vers Espagne, avec un chiffre d’affaires de 743 millions d’euros, soit une croissance de 15% par rapport à 2013. La France vient en seconde position des clients du Maroc avec 505 millions d’euros de textile importé. L’Economiste souligne que l’Espagne a le monopole de grandes marques de prêt-à-porter. Mais le Maroc, pour sa part, dispose aussi d’un atout de taille, à savoir la gratuité d’accès à l’UE et aux Etats-Unis. Les délais de livraison jouent également en sa faveur, puisqu’ils correspondent aux attentes du fast fashion international.

La production marocaine mise sur des prix plus compétitifs que ceux proposés par l’Europe de l’Est, la Tunisie ou encore la Turquie. Toutefois, en dépit de ses efforts, le royaume reste concurrencé, sur le marché européen, par la Turquie, le Bangladesh, le Vietnam et la Chine, notamment dans l’export des jeans. Notons que ces quatre pays fournissent l’essentiel de l’Union Européenne en jeans à hauteur de 62% des exportations totales et 69% en termes de pièces. Le journal précise que la Chine et Hong-Kong se retrouvent en pôle position, à hauteur de 14,604 millions d’euros, suivis du Bangladesh, de la Turquie et de l’Inde. Pour ce qui est du made in Maroc, sa part de marché arrive en cinquième place.

Il faut dire que l’offre marocaine rencontre quelques difficultés à l’international, au vu de la constante et rapide évolution des tendances. L’Economiste souligne que ces changements de goûts se traduisent notamment par la multiplication de collections à volumes réduits. La distribution est, par ailleurs, un domaine où le Maroc manque de compétitivité, et cela s’en ressent aussi bien en aval qu’en amont, notamment au niveau du textile à usages techniques.

Par Ismail Benbaba
Le 03/06/2015 à 00h44