Télécoms: Fin du monopole de Maroc Telecom sur l'ADSL

Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, a longtemps bataillé en coulisses pour éviter ce partage des infrastructures. Son combat était perdu d'avance, mais comme tout opérateur historique il a cherché à gagner un maximum de temps.

Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, a longtemps bataillé en coulisses pour éviter ce partage des infrastructures. Son combat était perdu d'avance, mais comme tout opérateur historique il a cherché à gagner un maximum de temps. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le régulateur des télécoms a tranché. Maroc Telecom doit partager ses infrastructures.

Le 20/06/2014 à 10h21

La décision est de taille. Et L’Economiste a raison de dire qu’elle va chambouler le marché de l’ADSL au Maroc. Le quotidien économique, à paraître ce vendredi 20 juin, est le seul journal à rapporter le verdict de l’Agence de nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) à propos du dégroupage. En vertu de la décision de l'ANRT, publiée jeudi sur son site, Maroc Telecom a un délai de 45 jours pour soumettre une offre technique et tarifaire. Si l’opérateur historique ne se conforme pas à cette décision, le régulateur du secteur des télécoms fixera lui-même une offre sur la base d’une expertise externe. Pour L’Economiste, le verdict de l’ANRT annonce la fin du monopole dans un marché où Maroc Telecom s’accapare 99% de parts de marché. Cette décision, rappelle le quotidien, fait suite à la saisine d’Inwi adressée, en janvier 2014, à l’Agence de réglementation des télécommunications. L'ANRT s'est également auto-saisie de cette question stratégique pour le développement du secteur.

A lire L’Economiste, on apprend que la bataille autour du dégroupage a été tranchée avec la loi 121-12 modifiant et complétant la loi 24-96 relative à la poste et aux télécommunications. Et d’affirmer: "Cette décision (de l'ANRT) vient enfoncer le clou". En attendant l’offre de Maroc Telecom, la décision de l’ANRT stipule que l’opérateur historique doit également mettre à la disposition des autres opérateurs, dans le même délai, une solution alternative, notamment par le biais de l’extension de son armoire de rue afin de permettre la co-localisation des équipements des opérateurs. Autant dire que l'opérateur historique, désavoué par le régulateur des télécoms, a du pain sur la planche. Une nouvelle ère commence pour Maroc Telecom sous le signe du partage des infrastructures.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 20/06/2014 à 10h21