Sortie peu glorieuse du Maroc pour Viadeo

Dan Serfaty, Cofondateur et président de Viadeo

Dan Serfaty, Cofondateur et président de Viadeo . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseLa filiale marocaine du groupe de la french high-tech a mis les clés sous le paillasson depuis quatre mois. Elle subit les conséquences du redressement judiciaire de sa maison-mère.

Le 07/12/2016 à 01h28

Viadeo s’en va du Maroc par la petite porte. Dans son édition de ce mercredi 7 décembre, L’Economiste rapporte que «le fleuron de la french high-tech, au bord de la faillite, a cessé toutes ses activités locales dans la plus grande discrétion». Il faut dire que le réseau social professionnel est englué ces derniers temps dans des difficultés financières inextricables.

Le groupe s’était installé au Maroc en 2012 comme point d’entrée vers le continent africain. C’est d’ailleurs ce qu’il avait, en partie, réalisé puisqu’il comptait déjà plus de 3 millions d’utilisateurs dans le continent qui recèle un important potentiel. Justement, le network a doublé à 1 million le nombre de ses membres en à peine deux ans. La société était, en effet, parvenue à s’allier avec plusieurs acteurs publics et privés du monde de l’emploi, en particulier des cabinets de recrutement. Ceci étant, Viadeo s’est, aujourd’hui, retrouvée face aux dures réalités du business. A tel point que ses locaux casablancais sont déserts «depuis 4 mois déjà».

Selon le journal, c’est l’appétit insatiable de Dan Serfaty, co-fondateur et PDG du groupe, qui aurait mené le réseau professionnel à la faillite. Quatre ans après sa création en 2004, Viadeo s’est trop rapidement lancée dans une stratégie de croissance agressive à l'international, ciblant les marchés émergents, avec des rachats d’entreprises en Chine, en Inde, au Canada…avant de s’installer au Mexique, en Espagne, en Italie, au Royaume Uni, puis au Maroc. Cette politique a nécessité d’importants investissements financés par plusieurs levées de fonds en dettes et equity. En face le business-model, basé sur des abonnements payants et l’advertising, n’a pas été efficient.

Par Rachid Al Arbi
Le 07/12/2016 à 01h28