Sociétés cotées: Sonasid toujours en lutte contre une conjoncture délicate

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Comme attendu, Sonasid a clôturé son premier semestre sur un déficit, le groupe étant impacté à la fois par une faible demande sur le marché local et une chute drastique des cours sur les marchés mondiaux.

Le 04/10/2016 à 10h34

Comme annoncé dans son profit warning publié début août dernier, Sonasid a clôturé son premier semestre 2016 sur un déficit de 61 millions de DH, contre un bénéfice de 24 millions à fin juin 2015.

La société, comme l’a expliqué ce mardi 4 octobre son top management, continue de payer le prix d’une conjoncture internationale difficile, marquée par une surabondance de l’offre par rapport à la demande.

Il est vrai que sur le marché national, Sonasid a pu limiter la casse en profitant des mesures de sauvegarde mises en place par les pouvoirs publics et qui s’étendent jusqu’en 2018. Cependant, la conjoncture reste peu favorable à une croissance de l’activité en raison du contexte que traverse le secteur du BTP et qui a été marqué par une restructuration du marché de la construction. Celle-ci fait logiquement baissé la demande alors qu’en parallèle, le marché de l’acier a connu l’entrée d’un nouvel opérateur.

Dans ce contexte, les prix ont connu une forte baisse et les capacités de production ne peuvent plus être exploités au maximum. A titre d’illustration, pour le cas de Sonasid, si sa capacité de production est de plus de 3 millions de tonnes par an, elle n’arrive plus à écouler que 1,3 millions.

En Europe aussi, un des principaux marchés du sidérurgiste, Sonasid n’est pas mieux lotie depuis que la Chine a inondé le marché de l’acier avec ses produits.

Face à cette situation, Sonasid tente de réagir avec une stratégie d’optimisation de ses coûts, notamment énergétique, et un programme de développement de son activité de distribution.

Si le top management du groupe reconnaît ne pas s’attendre à une amélioration significative de la situation pour le reste de l’année, il espère néanmoins que les mesures entreprises lui permettront de retrouver rapidement un niveau de rentabilité confortable et, surtout, de se préparer à la libéralisation complète du marché en 2018, une fois que les mesures de sauvegarde auront pris fin.

Par Younès Tantaoui
Le 04/10/2016 à 10h34