Le ministre de l’Industrie voit grand pour le secteur automobile marocain et l’a fait savoir lors des Trophées de l’automobile, rapporte L’Economiste dans son édition du 20 janvier. Pour le ministre, le secteur a les moyens d’être plus compétitif que l’Inde ou la Chine.
«Désormais, le Maroc sera, et je pèse mes mots, parmi les pays les plus compétitifs dans l’automobile. Nous sommes aujourd’hui leader en Afrique. Et c’est derrière nous. Nous devons challenger des pays beaucoup plus avancés», a déclaré Moulay Hafid Elalamy, cité par le quotidien. «Nous anticipons aussi sur les technologies de demain. A l’avenir, nous travaillerons davantage sur les véhicules connectés et nous continuerons à monter des écosystèmes dans ce sens-là», a-t-il ajouté.
Pour l’heure, l’industrie automobile pèse 116.000 emplois et table sur un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 100 milliards de dirhams dès 2021. Depuis 4 ans, l’automobile est le premier secteur exportateur du Maroc, rappelle le ministre. Preuve que le secteur a complètement changé de configuration, avec une capacité de production annuelle de 700.000 unités par an.
«Pour rappel, le groupe Renault Maroc a produit quelque 400.000 véhicules en 2019. A ceux-là, s’ajouteront les 100.000 unités de PSA Kénitra en 2020. Soit une capacité globale de 500.000 voitures. Aujourd’hui, les véhicules produits au Maroc, en particulier les véhicules de l’usine PSA Kénitra, sortent avec un taux d’intégration locale de 60%», précise L’Economiste.
L’objectif est d’arriver, à terme, à un taux de 80% de pièces fabriquées localement. «L’intégration de composants made in Maroc est un élément fondamental de la compétitivité de l’industrie», souligne d'ailleurs le ministre de tutelle.