Samir: L’Office des changes tire enfin la sonnette d’alarme

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Revue de presseKiosque360. Après la Douane, l’Office des changes s’alarme, tardivement, de la situation catastrophique des finances de la Samir. Driss Benchikh, directeur de l’Office par intérim, vient de demander aux banques la restriction sur les transferts cibles ordonnés par les dirigeants de la Samir.

Le 07/09/2015 à 08h54

Après un silence de plusieurs semaines depuis l’éclatement de l’affaire Samir, l’Office des changes semble tout juste prendre conscience de l’ampleur du scandale financier qui touche la seule raffinerie du pays. Driss Benchikh, directeur de l’Office par intérim, vient ainsi de demander aux banques la restriction sur les transferts cibles ordonnés par Mohammed Al Amoudi, le PDG de Samir, et Jamal Baamer, le DG. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 7 septembre.

La restriction ordonnée par l’Office concerne aussi bien le raffineur que les sociétés gérées par les deux directeurs saoudiens. Autrement dit, aucune opération de transfert ordonnée par les deux dirigeants ne pourra être autorisée sans avoir été soumise au préalable à l’accord de l’Office des changes. Toutes les filiales de la raffinerie, de Corral, la maison-mère de Samir ainsi que les actifs détenus par Al Amoudi et Baamer sont concernés par cette décision. Car les deux dirigeants, outre leurs postes à responsabilité au sein du groupe, détiennent des participations dans plusieurs sociétés qui n’ont rien à voir avec le raffinage pétrolier.

Toujours d’après L’Économiste, le DG de Samir dispose en effet d’actifs couvrant des domaines d’activité tels que la location de voitures, la formation, la logistique et la joaillerie. Pour sa part, le PDG s’adonne plutôt au secteur de l’hôtellerie. Al Amoudi figure ainsi dans l’actionnariat d’Hôtelière Samir et Britannic Hotels.

Parallèlement à l’ordre de restriction des transferts du top management de la raffinerie, l’organisme dirigé par Driss Benchikh a également ordonné une opération d’investigation sur d’éventuels transferts illégaux d’argent vers l’étranger.

Par Mouna Qacimi
Le 07/09/2015 à 08h54