Retraite: dans le public, on est mieux servi que dans le privé

DR

Revue de presseKiosque360. Une nouvelle étude du Conseil économique, social et environnemental, révèle que les fonctionnaires du public sont nettement mieux servis, en termes de retraite, que les salariés du privé.

Le 18/06/2018 à 06h35

C’est un vieux dossier de la CNSS que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) remet au goût du jour, dans le cadre d’une recommandation qu’il vient de publier et sur laquelle revient L’Economiste dans son édition du lundi 18 juin. Il s’agit du relèvement, à court terme, du plafond des cotisations à la caisse à 6.500 dirhams et l’instauration d’une indexation sur la moyenne des salaires déclarés au régime.

La publication ne manque pas de rappeler que ces deux points avaient déjà fait l’objet d’études réalisées par le passé, restées cependant sans suite. Le plus souvent, c’est le facteur lié au coût que représenterait leur introduction qui a servi de justificatif pour ne pas les prendre en compte. De plus, des craintes sont émises quant à un éventuel impact du relèvement du plafond de cotisation sur le régime de la CIMR, cette dernière risquant d’être délaissée au profit de la CNSS.

Pour rappel, fixé à 6.000 dirhams, le plafond de la CNSS n’a pas évolué depuis 16 ans. Une situation qui constitue, selon la CESE, «un élément de blocage technique au niveau des pensions servies par la CNSS». Elle est même, écrit L’Economiste, à l’origine de la dégradation du niveau de vie des pensionnés du secteur privé et de l’iniquité par rapport aux autres régimes. C’est du moins la conclusion à laquelle est parvenu le CESE. Pour preuve, dans le secteur public, le régime du RCAR dispose d’un mécanisme d’augmentation automatique, à la fois du plafond des cotisations et des prestations servies.

Au final, et comme le souligne le journal, les régimes de retraite se caractérisent par l’absence de convergence et d’articulation entre eux. Ce qui se traduit incontestablement par des écarts importants entre les retraites du privé et du public. «D’un organisme à l’autre, un dirham ou un jour de cotisation ne donne pas le droit aux mêmes pensions», souligne le CESE, cité par L’Economiste.

Par Fayza Senhaji
Le 18/06/2018 à 06h35