Retard de pluie: faut-il commencer à s’inquiéter?

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Revue de presseKiosque360. Les professionnels du secteur agricole demeurent optimistes. Ils tablent notamment sur les pluies de février-avril.

Le 20/01/2020 à 22h30

Les pluies qui ont arrosé le royaume ces derniers jours suffiront-elles à sauver la campagne agricole? C'est la question que se pose Les Inspirations Eco qui, dans sa livraison du jour, rappelle l’importance du secteur agricole dans l’économie marocaine. Le journal rassure, cependant: l’espoir est toujours permis. «Nous comptons sur les pluies de février-avril qui détermineront la situation de l’actuelle campagne ainsi que les paramètres de la pluviométrie», déclare Mohamed Alamouri, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement durable (COMADER). Pour ce dernier, il est prématuré de juger l’actuelle campagne agricole puisque la production céréalière, réalisée essentiellement en zones bour, est encore sujette aux conditions de la pluviométrie, alors que les autres cultures, notamment l’arboriculture, le maraîchage, l’olivier et bien d’autres, se font en zones irriguées.

Citant la dernière Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière de Bank Al-Maghrib pour le mois de janvier, le journal rappelle que le déficit pluviométrique arrêté au 31 décembre 2019 a atteint 37,6%, soit 124.5 mm en 2019-2020 contre 199,5 en 2018-2020. On note aussi que le taux de remplissage des barrages à usage agricole est fixé, selon la même revue, à 47,6% contre 60,2% un an auparavant. Le quotidien fait remarquer que le déficit de la pluviométrie a aggravé le taux de remplissage des barrages. Il faut noter qu’en ce qui concerne le tarissement des barrages, c’est la région Souss-Massa qui est la plus touchée, alors qu’elle assure plus de 84% des exportations de primeurs et 65% des exportations d’agrumes au niveau national.

Selon le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation de fruits et légumes (FIFEL), devant cette chute du taux de remplissage des barrages liée à l’approvisionnement des agriculteurs en eau d’irrigation, la moyenne des forages pour les prélèvements d’eau souterraine se situe actuellement à 300 m de profondeur contre 40 m auparavant.

Les Inspirations Eco indique que la production des filières animales sera également affectée par ce déficit de pluie qui grèvera les parcours végétaux en dehors de la région du Nord, en plus des aliments pour bétail.

Par Ismail Benbaba
Le 20/01/2020 à 22h30