Reprise économique: plus de la moitié des patrons écarte toute opération de recrutement

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Revue de presseKiosque360. Selon une récente enquête de Rekrute.com, 52% des dirigeants ne prévoient pas de recrutement de sitôt. Plusieurs raisons expliquent ce positionnement.

Le 19/05/2020 à 23h35

Selon la dernière enquête de Rekrute.com, 52% des dirigeants écartent toute opération de recrutement après le confinement, nous apprend L’Economiste qui, dans son édition du 20 mai, précise qu’ils pensent d’abord à sauver leurs emplois actuels en repositionnant leurs collaborateurs. D’autres évoquent une perte de chiffre d’affaires nécessitant une limitation des coûts, tandis qu’une 3ème catégorie avance un manque de confiance en l’avenir et préfère ne pas s’engager sur de nouveaux recrutements. Les problèmes de trésorerie, note L’Economiste, arrivent en quatrième position des arguments exposés. Par ailleurs, environ 27% hésitent encore à se prononcer, à cause du manque de visibilité. A l'heure actuelle, seul un dirigeant sur cinq compte embaucher. Il s'avère que 45% des recruteurs relèvent de quatre secteurs: banque-finance, informatique, offshoring-nearshoring et services publics-administration.

L’enquête montre que les call centers qui, d’habitude, font partie des plus importants recruteurs, ne représentent que 5% des entreprises qui prévoient d’engager de nouveaux collaborateurs. L’Economiste indique que les opérateurs du secteur s’attendent à un arrêt net des recrutements et que des reconversions des agents sur de nouvelles opérations sont également prévues pour compenser les pertes sur celles en recul ou ayant été carrément gelées.

Toutefois, parmi les entreprises qui désirent embaucher, 55% prévoient d’intégrer les mêmes volumes d’avant la crise d’ici septembre prochain, tandis que 25% comptent réduire la voilure de moitié. Soulignons que, d’ici 2021, quatre sur dix entreprises annoncent jusqu’à -30% sur leurs recrutements comparativement à l’année dernière. Les autres recruteront par petits volumes, avec des réductions allant jusqu’à la moitié des postes habituels.

L’Economiste précise aussi que, pour accompagner la reprise, les employeurs privilégieront les profils expérimentés pour maximiser leur productivité. Ce qui veut dire que les embauches concerneront surtout les postes stratégiques.

Par Ismail Benbaba
Le 19/05/2020 à 23h35