Relance économique: le milieu des affaires sur tous les fronts

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Revue de presseKiosque360. Le patronat travaille d’arrache-pied, avec le Comité de veille économique, à une relance réussie, après plus de deux mois de confinement qui ont lourdement impacté plusieurs secteurs de l’économie nationale.

Le 25/05/2020 à 19h58

Le Plan de relance économique élaboré par la CGEM vient d’être soumis au Comité de veille économique (CVE), rapporte Les Inspirations Eco dans sa livraison du 26 mai. Pour le journal, cette mobilisation du milieu des affaires s’articule autour de trois grands axes: l’offre avec une sortie saine de la crise, la stimulation de la demande par un rôle plus central de l’Etat et la mise en place de mécanismes transverses pour l’accélération de la transformation de l’économie nationale. Soulignons que l’objectif principal est de stimuler la demande locale en encourageant l’investissement et le «consommer marocain». Il s’agit aussi d’accélérer la normalisation de l’environnement économique et social du Maroc et de remettre en marche l’appareil productif national sur des bases plus saines. 

Le quotidien précise que ce plan est le fruit de la mobilisation des 25 fédérations de la CGEM. Et d'ajouter que les mesures phares mises en place dans le cadre du plan de relance seront paramétrables selon le secteur et le gravité de l’impact de la crise engendrée par la pandémie du coronavirus. Dans le détail, il s’agit de «la gestion de la masse salariale», de «l’extension de l’Assurance maladie obligatoire (AMO)», «des politiques d’achats publics et d'une orientation vers le contenu local», «du maintien et de la priorisation des investissements et des achats publics», «des dettes de long terme conditionnées», «de mécanismes pour la reconstitution des fonds propres», «d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) incitative à la demande et de la lutte contre l’informel».

Les mesures proposées par le patronat dans le cadre de ce Plan de relance et les propositions des départements ministériels seront approfondies, en perspective de la loi de Finances rectificative et d’un Pacte pour la relance économique et de l’emploi. Les Inspirations Eco précise qu’en ce qui concerne la gestion de la masse salariale, la CGEM propose, au-delà du 30 juin 2020, une introduction du chômage partiel pour les entreprises en difficulté, avec partage des coûts entre l’employeur, l’employé et l’Etat (Exonération de l’IR). Le dispositif, qui devrait coûter entre 4 et 5 milliards de dirhams à l’Etat, sera conditionné par des engagements de maintien de l’emploi (70-80%) et des cotisations sociales. Au niveau de l’extension de l’AMO, on apprend que la CGEM propose, entre autres, la mise en place d’un statut de micro-entreprise permettant une cotisation forfaitaire «impôts + AMO». Le plan propose aussi, dans le but de soutenir la demande, l’introduction d’une TVA à 10% sur 18 mois sur les produits fortement concurrencés par l’informel.

Par Ismail Benbaba
Le 25/05/2020 à 19h58