Ramadan: Les dépenses des ménages en hausse de 300%

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Revue de presseKiosque360. Mauvaises habitudes de consommation, course aux apparences, train de vie au-dessus des moyens du ménage, etc. Autant de raisons expliquant le surendettement des foyers marocains. Un phénomène que combat avec acharnement Driss Khoudry.

Le 29/06/2015 à 04h05

Les dépenses des familles marocaines augmentent de 300% durant le mois de Ramadan. C’est ce que révèle Driss Khoudry, coach financier et spécialiste dans les budgets des familles, dans une interview accordée au quotidien arabophone Assabah qui rapporte ses propos dans son numéro du lundi 29 juin. Les déchets ménagers, eux, augmenteraient de 25% durant le mois sacré, ajoute le coach. Pour le spécialiste, plusieurs éléments font défaut aux familles marocaines pour mieux gérer leurs finances, à commencer par la tenue d’une comptabilité à jour des dépenses, nécessaire au vu du recours excessif à l’endettement, notamment pour couvrir les dépenses quotidiennes. Les familles marocaines ont de même tendance à choyer les apparences en vivant au-dessus de leurs moyens. Selon des données évoquées par Driss Khoudry, les deux tiers des divorces, au Maroc, sont causés par des problèmes financiers. Le tiers restant relève de problèmes sociaux, sexuels, humains et psychologiques.

A chacun son rôleDans un couple, selon le coach, chacun doit jouer un rôle: il doit y avoir le gestionnaire et le contrôleur. Les projections et prévisions des conjoints n’en seront que plus objectives. Cependant, cette démarche nécessite de faire le distinguo entre «budget commun» et «budget unifié», entre «économie» et «épargne».Au-delà du ramadan, les périodes des fêtes religieuses, l’été et la rentrée scolaire sont également des périodes pendant lesquelles les dépenses des familles augmentent significativement. Les achats d’articles pour les enfants -fournitures scolaires et autres frais d’inscriptions aux instituts de formation et établissements scolaires- alourdissent la facture, explique Khoudry. Suit immédiatement l’Aïd El Kebir, pour lequel le budget moyen est de 5.000 DH par famille. Ce feuilleton des dépenses prend fin avec le jour de l’an. L’ensemble de ces dépenses nécessite, selon l’expert, tout un semestre de préparation.

A travers la généralisation du concept de coach financier, Driss Khoudry compte améliorer la gouvernance et la gestion des dépenses dans les foyers marocains. Pour arriver à ses fins, le coach a mis en place une page Facebook sur laquelle il prodigue ses conseils et donne son avis sur les problématiques de l’épargne, des économies, etc.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 29/06/2015 à 04h05