Quel nouvel actionnariat pour la Bourse de Casablanca?

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Revue de presseKiosque360. Alors qu’une nouvelle loi traitant de la Bourse doit être incessamment soumise à l’appréciation des élus, le futur tour de table de la société gestionnaire de la Bourse est toujours en discussion.

Le 28/10/2015 à 00h43

“Bourse: Ca coince sur le tour de table”. Ainsi titre L’Economiste qui consacre, dans sa livraison du 28 octobre, un article à l’actionnariat de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca.

L’Etat espère en effet redonner un nouveau souffle au marché boursier en modifiant sa gouvernance. Cela passe notamment par des changements au sein de l’actionnariat. Néanmoins, «après plusieurs rounds de négociations, les parties prenantes à l’ouverture du capital de la Bourse ne sont toujours pas parvenues à s’accorder sur la répartition de l’actionnariat», écrit le quotidien. Les banques qui sont déjà présentes dans le tour de table à travers leurs filiales sont invitées à prendre des participations directes. "L’on nous demande d’intégrer le tour de table de la société gestionnaire de la Bourse parce que nous sommes de gros investisseurs sur le marché. Mais pour l’instant, nous n’avons aucune visibilité sur la répartition du capital", confie le patron d’une compagnie d’assurances au quotidien.

L’Economiste explique que l’Etat voudrait garder pendant un moment le contrôle de la société gestionnaire de la Bourse, dont le capital est aujourd’hui réparti en parts égales entre les 17 sociétés d’intermédiation. Mais ce schéma ne plairait pas à tout le monde. Même entre les banques, il n’est pas certain que tous les acteurs soient sur la même longueur d’ondes: les plus grandes pourraient aspirer à une présence plus forte dans le capital de cette société gestionnaire, généralement rentable quelles que soient les conditions de marché.

Les négociations semblent donc durer entre futurs partenaires dans la future société gestionnaire du marché boursier telle que prévue par le projet de loi traitant de la Bourse, validé en conseil de gouvernement le 10 septembre dernier et qui laisse la porte ouverte à différentes possibilités. La plus cohérente, selon les professionnels, serait un tour de table constitué d’institutions financières (banques et assurances) et d’un partenaire industriel étranger (un autre marché financier), en plus du grand public, avec une part de capital cotée. En attendant, la concession accordée à l’actuelle société gestionnaire est expirée. Le marché boursier tourne alors à l’aveugle…

Par Fayçal Ismaili
Le 28/10/2015 à 00h43