Quand les supermarchés se font voler leurs caddies

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Revue de presseKiosque360. Cela peut paraître anodin, voire absurde. Pourtant, le vol de charriots est monnaie courante dans les grandes surfaces. En moyenne, celles-ci se font dérober un à deux caddies par jour et le payent très, très cher. Les détails.

Le 17/07/2015 à 01h30

Qui a volé le caddie (et non pas l’orange)? Une question qui taraude les esprits dans nombre de grandes surfaces, selon la Vie Eco qui se penche sur le phénomène dans son édition du 16 au 23 juillet. Et pour cause! Chaque jour, les grandes surfaces se font, en moyenne, voler un à deux charriots. Plusieurs enseignes minimisent le phénomène, notamment Aswak Assalam qui assure n’en voir disparaitre que quelques-uns par année. Marjane, Label’Vie et Bim, quant à elles, estiment que ce ne sont pas moins de 200, 500 voire 700 chariots qui sont annuellement dérobés.

Une razzia pour le moins surprenante qui coûte plusieurs milliers de DH aux magasins les plus touchés. Importés de France, d’Espagne ou encore d’Allemagne, les caddies peuvent coûter entre 900 DH (pour Bim) et 7.000 DH (chez Carrefour). Chaque année, les enseignes présentes au Maroc renouvellent leur parc en achetant 200 nouveaux chariots pour une facture (plutôt salée) allant de 200.000 DH à 1,5 million de DH.

Principaux motifs de tels vols? La flemme de porter ses courses, certes, mais, surtout, la revente à la ferraille, histoire de glaner quelques sous. Certains se seraient même spécialisés dans cette niche. Leur modus operandi? Récupérer les caddies lâchement abandonnés par les consommateurs sur le parking.

Face à ce phénomène, les enseignes n’ont pas manqué de réagir. Chez Acima, il est désormais tout bonnement interdit de sortir du magasin avec son caddie, tandis que les vigiles de Carrefour veillent aux abords du parking. Chez Bim, le personnel vérifie le nombre de caddies à la fin de la journée et n’hésite pas à effectuer une ronde aux alentours du magasin pour éventuellement retrouver les charriots manquants. Il parvient ainsi à récupérer trois caddies par jour. Dans les quartiers populaires et les périphéries, en revanche, les caddies ont été bannis et remplacés par des paniers. Plus malicieux, Marjane a choisi d’investir dans des charriots en plastique ne pouvant rouler sur du bitume, du moins dans son magasin du Morocco Mall, pour une expérience pilote. Décidément, toutes les astuces sont permises!

Par Sanae El Asrawi
Le 17/07/2015 à 01h30