Pourquoi la baisse du pétrole n’est pas ressentie à la pompe

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Au moment où les cours du pétrole connaissent une certaine baisse, le dollar n’arrête pas de monter. Résultat, les prix dans les stations-service restent inchangés.

Le 08/12/2014 à 18h29

Quand les cours du pétrole permettent enfin au Maroc de souffler, la hausse du dollar prend le relais et maintient les comptes extérieurs sous tension. Le baril de pétrole WTI sur le Nymex, la bourse de New York, a été de 64,55 dollars, ce 8 décembre à 13h, heure de Casablanca. Et sur la bourse de Londres, le Brent s’échange à 67,35 dollars. Il s’agit de son plus bas niveau depuis mai 2009. Et par rapport à juin 2014, où le pétrole avait atteint 104 dollars à New York, les cours ont perdu plus de 38,5% en cinq mois seulement. Cette baisse s’explique par une forte hausse de l’offre que l’OPEP semble encourager pour décourager les nouveaux entrants, notamment les Américains qui exploitent le gaz de schiste.

Au Maroc, il n’y a pas encore d’impact sur les prix à la pompe. D’une part, la variation des prix fixés par le gouvernement tient compte des stocks de sécurité: donc, il y a un léger décalage entre les marchés mondiaux et les prix dans les stations-services marocaines. D’autre part, il ne faut pas négliger l’effet du dollar qui ne cesse de monter, atténuant la baisse des cours du pétrole. En effet, depuis juillet dernier le cours du dollar est passé de 8,229 dirhams à 8,968 dirhams le 5 décembre 2014, soit une hausse de 8,98% en l’espace de quatre mois seulement. Le dollar, face au dirham, atteint ainsi son plus haut niveau depuis juillet 2012.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 08/12/2014 à 18h29