Performance logistique: le Maroc dégringole

Revue de presseKiosque360. Le Maroc recule de 24 rangs dans l’indice mondial 2016 de performance logistique. Les services douaniers et la capacité de suivi et de traçabilité sont pointés du doigt.

Le 28/06/2016 à 22h49

Que vaut au juste notre performance logistique? C’est la question que se pose L’Economiste dans son édition du mercredi 29 juin. Le quotidien nous apprend que sur un total de 160 pays le Maroc se situe au 86ème rang, avec un score de 2,67 points, dans l'indice de performance logistique 2016 publié par la Banque mondiale. Cet indice, qui varie de 1 à 5 (la note la plus élevée représente la meilleure performance), classe les pays en fonction de la logistique au niveau du commerce extérieur.

Le Maroc était 62ème sur 166 pays en 2014. Il a donc perdu 24 places. Le pays est bien placé pour la qualité des infrastructures, mais il paie sans doute les relâchements et dysfonctionnements sur la chaîne de prestations au commerce extérieur. Les services douaniers, dont on a loué les avancées ces dernières années, sont particulièrement visés. La saisie retentissante de 40 tonnes de cannabis à Algésiras, l'année dernière, a beaucoup nui à la réputation et à la fiabilité de la chaîne de contrôle Tanger-Med. En effet, Rabat se place au 124ème rang quant au rendement des services douaniers (le Maroc était classé 73ème en 2014) et se positionne 122ème en termes de suivi et de traçabilité.

La qualité du transport routier à l’intérieur, par son rôle de connexion avec l’international, influe forcément sur la compétitivité à la sortie. Sur le volet de la facilité de l’organisation des expéditions à des prix concurrentiels, le Maroc est 54ème et serait dans le premier tiers du classement. Sur le créneau de la qualité de l’infrastructure, le pays arrive 90ème. L’un des grands défis des équipementiers est leur capacité à réagir à des cycles de commande très courts, ce secteur étant caractérisé par de strictes exigences en termes de délai de livraison.

D’après la Banque mondiale, le Maroc pourrait servir d’exemple de pays qui, en raison de ses programmes, ne connaît pas une grave pénurie au niveau du personnel de direction. Cependant, les difficultés à trouver des travailleurs sur les niveaux de sophistication inférieurs, tels que les chauffeurs de camion et les opérateurs d’entrepôt, sont criantes. Toutes les entreprises de prestations logistiques s’en plaignent.

Par Fayçal Ismaili
Le 28/06/2016 à 22h49