Pénurie de masques subventionnés: Moulay Hafid Elalamy convoque une réunion d’urgence avec les grossistes répartiteurs

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et du commerce.

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et du commerce. . DR

Alors que le port du masque de protection à usage non médical est devenu obligatoire depuis le 7 avril, les Marocains ont encore du mal à s’en procurer. «C’est la faute des spéculateurs», a indiqué, mardi, au Parlement, le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.

Le 21/04/2020 à 20h16

Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a reconnu, mardi au Parlement, l’existence d’une pénurie de masques de protection au Maroc. Interrogé à ce sujet lors de la séance mensuelle des questions orales à la chambre des Conseillers, El Othmani a imputé la pénurie de masques bavettes à usage non médical au phénomène de «spéculation et de monopole».

La réaction du ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy ne s’est pas fait attendre. Ce dernier vient de convoquer une réunion d’urgence, prévue demain matin, avec les principaux grossistes répartiteurs des produits pharmaceutiques, apprend Le360 auprès d'une source proche du dossier.

A en croire le ministère de l’Industrie, 15 millions de masques ont été réservés pour la vente en pharmacie et les stocks, a priori, sont présents dans toutes les régions du Maroc. La faible disponibilité dans les pharmacies refléterait des dysfonctionnements dans la chaîne d’approvisionnement des pharmacies. La réunion de ce mercredi 22 avril devrait pointer les responsabilités de chacun des intervenants pour que les masques subventionnés par l’Etat soient à la disposition de tous.

Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Industrie, le Maroc produit plus de 5 millions de masques par jour, ce qui permet de répondre aux besoins de la population. Depuis le 7 avril, le port du masque étant obligatoire pour toutes les sorties exceptionnelles pendant cette période de confinement. Toute infraction est passible de peine d'emprisonnement allant d'un à 3 mois et d'une amende entre 300 et 1.300 dirhams.

Par Wadie El Mouden
Le 21/04/2020 à 20h16