Pêche. Le Plan Halieutis va se doter d'un navire scientifique de 60 millions de dollars

Aziz Akhannouch ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime

Aziz Akhannouch ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime . DR

Le Plan Halieutis, dédié au développement du secteur de la pêche maritime, va se doter prochainement d'un navire scientifique d'une valeur de 60 millions de dollars.

Le 04/11/2019 à 17h02

Ce navire va servir à inspecter les fonds marins et déterminer les zones de pêcheries abondantes. Cette annonce a été faite par Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, ce lundi 4 novembre, lors de la séance des questions orales de la chambre des représentants.

Ce navire, a-t-il indiqué, s'inscrit dans le cadre du plan d'aménagement qui définit les lieux où les ressources en poissons répondent aux besoins. Selon le ministre, 95% des prises sont désormais effectuées sur la base d'un plan d'aménagement scientifique. Le plan Halieutis, est l'un "des rares programmes qui ont donné des résultats positifs en faveur d'un secteur qui, en 2009, était presque artisanal et non structuré », a précisé Aziz Akhannouch.

«Il faut rappeler, a ajouté le ministre, que les licences de pêche sont accordées actuellement à des professionnels qui s'engagent à investir en parallèle dans la transformation des productions». «Il n'y a pas d'économie de rente dans ce secteur qui s'appuie sur la recherche scientifique (navires, satellites...) et la modernisation», enchérit Aziz Akhannouch.

Le ministre a fourni des chiffres sur l'exploitation de la pêche maritime. Le Maroc a exporté en 2018 vers 134 pays pour une valeur totale approchant 2 milliards de dollars. A cette date également, quelque 20 projets d'aquaculture au bord de la mer ont été réalisés ainsi que la construction de 10 marchés de gros, de 11 marchés locaux et de 110 usines à glace pour un investissement global de 3,6 milliards de dirhams. 

Le Plan Halieutis est destiné à venir en aide aux pêcheurs marocains par la création de nouvelles plateformes industrielles et l’instauration d’une gestion plus professionnelle des ressources halieutiques.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/11/2019 à 17h02