Patronat: Miriem Bensalah, saison II

Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)

Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)

Revue de presseKiosque360. Le binôme Miriem Bensalah - Mohamed Talal vient d’être élu à la tête de la CGEM pour un mandat de trois ans. L’heure est donc au nouveau casting des équipes pour «mettre en œuvre la stratégie du patronat». Et tenir un fragile équilibre…

Le 14/05/2015 à 09h04

Du beau monde était présent le jour de l’Assemblée générale élective de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). En effet, en plus des représentants du secteur privé et public, trois ministres ont fait le déplacement pour assister à la victoire de Miriem Bensalah. Selon L’Économiste daté du 14 mai, il s’agit de Mohamed Louafa, ministre chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, d'Abdeslam Seddiki, ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, et de Fatima Marouane, ministre de l’Artisanat et de l'Économie sociale et solidaire.

Cet événement a aussi été marqué par l’engouement qu’ont connu les élections, et ce, malgré l’absence d’adversaire face au binôme Bensalah - Talal. Quelque 2.937 voix ont été comptabilisées, représentant 812 entreprises. Le quotidien signale que le nombre de voix accordées à chaque société dépend du montant de la cotisation.

Cela étant posé, après avoir rempilé pour un deuxième mandat, Mme Bensalah a du pain sur la planche. Elle doit former son équipe dans un délai d’un mois, attaquer son programme qui n’a pourtant pas encore été exposé par la patronne des patrons réélue. Premièrement, elle doit choisir les 31 présidents de fédérations sectorielles, les 10 présidents des CGEM Régions et les présidents des commissions permanentes qui vont constituer avec elle et Mohammed Talal le Conseil d’administration. Ce dernier aura, comme à son habitude, la mission de définir les orientations stratégiques du patronat. Cependant, les choses ne paraissent pas gagnées d’avance pour le numéro un de la CGEM, selon le quotidien. Puisqu’il y a toujours le risque que les membres de la CGEM ne soient pas totalement d'accord avec les choix de Bensalah. Un périlleux jeu d’équilibrisme en perspective…

Par ailleurs, la présidente aura pour mission de sélectionner des présidents pour les 22 commissions prévues dans les statuts de la Confédération. Cela dit, il est interdit qu’un président cumule plus de deux mandats à la tête d’une commission. La première femme ayant accédé à la présidence de la CGEM aura comme prochaine mission de préparer ses troupes afin de participer aux élections de la seconde Chambre du parlement. Selon la nouvelle Constitution, la CGEM sera représentée par huit membres. Mais en attendant, des rencontres avec les syndicats et le ministre des Finances sont sur l’agenda des prochains jours. Bref, Miriem Bensaleh a du pain sur la planche.

Par Karim Belmoudden
Le 14/05/2015 à 09h04