Parlement: Le discours historique d’Abdellatif Jouahri

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Revue de presseKiosque360. Le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, a tenu un discours historique, mercredi 14 octobre dernier, devant les membres de la Commission des finances du Parlement. Il est revenu sur l’obsolescence du modèle de croissance actuel et le blocage des réformes structurelles.

Le 19/10/2015 à 06h01

Le passage du Wali de Bank Al-Maghrib devant les membres de la commission des finances et du développement économique du parlement, mercredi 14 octobre dernier, n’est pas passé inaperçu. Abdellatif Jouahri a profité de cette occasion pour revenir sur les sujets qui lui tiennent à coeur: la croissance, les missions de la Banque centrale et les réformes structurelles du pays. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 19 octobre.

Lors de cet événement historique, Jouahri s’est posé les questions suivantes: «pourquoi le monde rural a-t-il perdu 85.000 emplois alors que la campagne agricole s’est soldée par des résultats exceptionnels? Pourquoi le bon niveau de croissance n’a-t-il pas eu d’impact sur le marché du travail?». Pour le Wali, ces incohérences sont dues, essentiellement, au modèle de développement inadéquat que continue d’adopter le Maroc. D’où la nécessité de mener un travail de réflexion autour d’un nouveau modèle de croissance.

D’après L’Économiste, le gouverneur a de même mis l’accent sur les principales missions de la Banque centrale. En gros, il a défendu aussi bien le statut que les prérogatives de Bank Al-Maghrib, soit l’autonomie de l’institut d’émission, la maîtrise de l'inflation et la mise en place d’une politique monétaire pour se prémunir des risques aussi bien endogènes qu’exogènes.

Lors du débat entre membres de la Commission et le Wali, les élus ont attiré l’attention du gouverneur sur le niveau de la concurrence entre les établissements bancaires, la divergence des prévisions de croissance des différentes institutions nationales et les déterminants de l’inflation. Certains d’entre eux ont exprimé leur doute quant à la compatibilité d’une économie ouverte avec un régime de change fixe et à la stabilité des prix, l’une des missions de BAM.

Par Mouna Qacimi
Le 19/10/2015 à 06h01