Paiement mobile: le vrai départ

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Revue de presseKiosque360. Après plusieurs années d’attente, le paiement mobile devrait connaître son réel amorçage au Maroc dès cette semaine sur des opérateurs télécom. Une véritable opportunité pour les banques.

Le 11/11/2018 à 19h37

Cette fois-ci, nous sommes réellement à la veille du véritable démarrage du paiement mobile au Maroc. Après plusieurs années d’hésitations et le lancement récent de solutions basiques, les banques et les opérateurs télécoms sont aujourd’hui prêts pour le véritable amorçage de l’activité du paiement mobile.

C’est ce que rapporte L’Economiste dans sa Une du lundi 12 novembre, qui explique que le frein de l’interopérabilité qui empêchait jusque-là l’activité de se développer est désormais levé. La solution sera ainsi lancée mardi 13 novembre, ce qui permettra aux opérateurs de présenter leur dispositif dans ce domaine.

La publication explique que ce sont surtout les offres des entreprises de télécoms qui seront suivi de prés, plus que les banques. Et pour cause, le marché des télécoms est nettement plus concurrentiel que le secteur bancaire, c’est pourquoi les opérateurs devraient être particulièrement agressifs sur ce segment. Le journal ne manque pas de rappeler à cet effet que Maroc Telecom et Orange semblent partir avec un léger avantage, dans le sens où ils ont déjà vécu l’expérience dans d’autres pays, notamment en Afrique subsaharienne.

Il faut dire que le paiement mobile est un marché qui peut attiser bien des convoitises. Selon les chiffres rapportés par l’Economiste, ce seraient quelque 400 milliards de dirhams d’opérations qui pourraient être dématérialisés dans un premier temps. De plus, il existe aujourd’hui plus de 14 millions de Marocains qui sont exclus des services financiers classiques. Le paiement mobile constitue donc une véritable opportunité pour les recruter, en capitalisant sur le fort taux de pénétration du mobile dans le pays.

Mais à quoi faut-il s’attendre concrètement comme nouveaux produits? L’Economiste explique que dans un premier temps, les opérateurs devraient proposer des services de transfert et de retrait d’argent. Mais rien n’empêche aux entreprises télécoms de solliciter elles-mêmes des agréments d’établissements bancaires afin de pouvoir proposer des crédits ou autres produits réservés à ce jour aux banques.

En attendant, le réel défi qui se pose aujourd’hui est de pouvoir rapidement susciter l’intérêt du grand public, ce qui n’est pas gagné d’avance vu l’ancrage de la culture du cash chez les Marocains.

Par Fayza Senhaji
Le 11/11/2018 à 19h37