Ouverture d’agences bancaires: le rythme ralentit

Attijariwafa bank, Groupe Banques Populaires et BMCE Bank

Attijariwafa bank, Groupe Banques Populaires et BMCE Bank . DR

Revue de presseKiosque360. Si, entre 2002 et 2012, le rythme d’ouverture d’agences a été des plus soutenus, la cadence a sérieusement décéléré ces derniers temps. Les raisons.

Le 11/05/2017 à 22h57

Les banques se montrent plus tempérées dans l’extension de leur réseau, nous apprend La Vie Eco dans son édition du 12 mai. L’hebdomadaire rapporte ainsi qu’à peine une centaine de nouvelles agences ont été ouvertes en 2016. Il s'agit là du niveau le plus bas depuis plus de 10 ans. En 2015, par exemple, on en était à 210 agences, contre 190 en 2014. Force est de constater que, depuis, les banques ont clairement levé le pied, enregistrant un rythme d’ouverture en nette décélération par rapport à la décennie 2003–2013 durant laquelle elles ouvraient plus de 300 nouveaux points par an. D'ailleurs, sur la dernière décennie, le nombre d’agences a augmenté de 147%.

Après l’effort d’investissement consenti dans les années 2002 -2012, la majorité des banques est aujourd’hui présente dans les principales zones où le besoin est exprimé. Il est donc normal que la vitesse baisse. Désormais, les ouvertures sont dictées par le besoin de contrer la concurrence par une décision économique bien réfléchie et une stratégie d’expansion basée sur des études approfondies du marché marocain. 

Il faut dire que la conjoncture actuelle n’est pas propice à la mobilisation de moyens additionnels. Le tassement du crédit et le ralentissement des dépôts, observés depuis 2012, réduisent substantiellement le potentiel à réaliser sur les marges d’intérêts et les commissions. En face, le coût du risque a accusé une hausse remarquable, entamant ainsi les rendements des banques.

Par Fayçal Ismaili
Le 11/05/2017 à 22h57