Où en est-on du Plan Maroc Vert?

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Revue de presseKiosque360. En sept ans, cette vision sectorielle a permis de drainer un volume d’investissement de près de 100 milliards de dirhams et de générer un PIB additionnel de 43 milliards de dirhams. L’objectif de doubler le PIB agricole à l'horizon 2020 semble donc réalisable.

Le 20/01/2016 à 00h23

Alors que la campagne agricole semble définitivement compromise, L’Economiste opte pour l'optimiste en décidant de voir le verre à moitié plein. Dans son édition du 20 janvier, le journal fait ainsi le bilan d’étape du Plan Maroc Vert. Et il faut reconnaître que les résultats sont très encourageants, à moins de cinq ans de l’échéance de cette vision sectorielle.

En effet, les avancées enregistrées dans le secteur agricole, depuis le lancement du programme en 2008, sont plus que probantes. Le PIB agricole s’est nettement amélioré en sept ans, enregistrant une croissance annuelle moyenne de 7,7%. Il a dépassé les 118 milliards de dirhams en 2015, contre 75 milliards en 2008. Le défi de doubler le PIB agricole à l’horizon 2020 pourrait ainsi être relevé avant l’échéance du programme.

Le vœu de sortir du schéma de la production brute et de se diriger vers plus de création de valeur ajoutée se concrétise. Celle-ci représente désormais 12% du PIB global et culmine à 16%, si on tient compte de l’industrie agroalimentaire. On est donc bien loin des tendances historiques du secteur où la valeur ajoutée se limitait à 5%, souligne le quotidien.

Par ailleurs, les contrats-programmes signés entre l’Etat et les professionnels ont permis de propulser les investissements publics et privés. Ceux-ci ont été multipliés par 1,9 entre 2008 et 2015, représentant une enveloppe de 96 milliards de dirhams. La hausse notable de l’implication des bailleurs de fonds au financement du secteur agricole (à hauteur de 21 milliards de dirhams) et l’impulsion opérée par le Fonds de développement agricole y ont beaucoup contribué.

Pour L’Economiste, le Plan Maroc Vert passe désormais à la vitesse supérieure. Et l'un des piliers de cette nouvelle phase consiste dans le développement agressif d’une agriculture à haute valeur ajoutée, dite de niche, accompagnée de plans agricoles régionaux. La région du Souss, par exemple, est la seule au monde où l'on trouve l’arganier, patrimoine forestier mondial. D’ailleurs, les efforts déployés en matière de labellisation, de valorisation et de commercialisation ont permis de tripler les exportations de l'argan depuis 2008.

Par Fayçal Ismaili
Le 20/01/2016 à 00h23