Orange assoit son contrôle sur Méditel

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Comme prévu par le pacte d’actionnaires de 2010, la filiale de France Telecom est en cours de finalisation de sa prise de contrôle effective du deuxième opérateur télécoms marocain.

Le 08/10/2014 à 11h14

C’est le compte à rebours pour la deuxième phase dans le réaménagement du tour de table de Méditélécom. Le partenaire industriel, France Telecom, est en passe de racheter 9% supplémentaires du capital de l’opérateur marocain. Une transaction prévue déjà dans le pacte d’actionnaires liant l’opérateur français via sa filiale Atlas Services Belgium et les groupes marocains Finance.com et CDG, au lendemain du rachat de 40% de Meditelecom en septembre 2010 pour 640 millions d’euros. «Le pacte d‟actionnaires prévoit des mécanismes juridiques à même d’assurer au groupe France Telecom de consolider, à compter du 1er janvier 2015 et par voie d’intégration globale, Medi Telecom dans ses comptes», peut-on lire dans cet accord dont des bribes ont été dévoilées dans la note d’information relative à un emprunt obligataire de Méditel lancé en janvier 2011.

Concrètement, Finance.com et la CDG sont en train de négocier le prix de cession de 4,5% chacun du capital de Méditel. «En parallèle, des droits de vote de 2% supplémentaires seront attribués à Orange de manière à justifier une intégration globale des comptes de Méditel dans les résultats de France Telecom dès 2015», nous confie une source proche du dossier. Pourtant, les comptes financiers de Méditel n’ont rien de reluisant. Son chiffre d’affaires au premier semestre ne dépasse pas les 2,6 milliards de dirhams et son résultat net ressort déficitaire de plus de 110 millions de dirhams, en raison d’une provision constatée pour risque fiscale d’environ 305 millions de dirhams.

Il n’empêche qu’avec l’achèvement de cette deuxième phase de reconfiguration du capital de Meditel, France Telecom assoira définitivement son mode de gouvernance sur l’opérateur marocain et aura toute la latitude de déployer sa stratégie. Les opérateurs concurrents pourraient s’attendre à une approche concurrentielle plus agressive…

Par Fahd Iraqi
Le 08/10/2014 à 11h14