Masques de protection: démissions massives au sein de l’Amith-Nord

Au sein d'une usine de fabrication de masques. 

Au sein d'une usine de fabrication de masques.  . DR

Revue de presseKiosque360. Sept membres démissionnaires, sur un total de 12, dénoncent la mauvaise organisa­tion qui a marqué, selon eux, l'opération de production et de distribution de 4 millions de masques gratuits aux habitants de la région.

Le 17/05/2020 à 20h56

Rien ne va plus chez les textiliens de la région du Nord. Jeudi, ils étaient sept membres du bureau de l’Amith (Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement), section Nord, à jeter l’éponge. Et il s’agit là de la majorité des membres du bureau, composé de 12 membres au total. Motif: «la mauvaise organisa­tion qui a sévi dans le cadre d’une opération de production et de distribution de 4 millions de masques gratuits aux habitants de la région».

Relayant l’information, le quotidien L’Economiste relève que ce départ a été annoncé tam­bour battant dans un communiqué. «Les démissionnaires vont plus loin et dénoncent la transformation de cette opération de bienfaisance en opération commerciale, allant même jusqu’à accuser, sur un ton très vague et sans nommer personne, certains responsables de délits d’initiés», indique le quotidien.

L’Economiste, en citant ses sources, avance la thèse d’un dysfonctionnement dans l’attribution des quotas pour la fabrication de masques en tissu réutilisable pour l’export, que certains responsables associatifs se seraient accaparés. Mieux, «ayant eu vent de l’imminence du démarrage des exports, ces respon­sables auraient accéléré la certifi­cation de leurs unités et décroché l’autorisation d’export, alors que le reste des opérateurs de la région attendait de démarrer les masques solidaires», lit-on.

Si près de deux millions de masques solidaires (d’un coût compris entre 1,50 et 2,50 dirhams) ont été réellement produits et distribués, la démarche a été grevée par «le manque de transparence et la réten­tion d’information». Ceci, alors qu’une certaine retenue était à at­tendre de la part de ces responsables associatifs, surtout en ces moments difficiles pour tout le monde.

Par Maya Zidoune
Le 17/05/2020 à 20h56