Marbre: un gisement inexploité au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Avec à peine 10% des réserves marocaines de marbre exploité, l’économie du royaume passe à côté d’une filière très prometteuse. Les professionnels du secteur cherchent donc à dynamiser cette activité.

Le 29/12/2016 à 00h38

Alors que ses réserves sont estimées à des centaines de millions de tonnes, le Maroc ne produit actuellement que 298.000 tonnes de blocs bruts, soit 0,37% de la production mondiale, nous annonce L’Economiste dans son édition du 29 décembre. Les professionnels du secteur estiment que la pierre dimensionnelle est sous-exploitée et très peu transformée localement. Seuls 20% des marbriers opèrent dans la transformation des blocs en tranches et carreaux. La grande majorité exporte le marbre brut, en bloc tel qu’extrait des carrières, à destination de l’Italie, la Turquie, l’Espagne… Une fois transformé et sublimé, le marbre provenant de pierres marocaines est vendu à prix d’or et estampillé «made in Spain».

Parmi les freins à la compétitivité, l’absence de cadre législatif. Selon les professionnels, cette situation est imputable à l’archaïsme des textes régissant l’exploitation des carrières et aux lourdeurs administratives sous-jacentes. Pour la seule obtention de l’autorisation d’exploitation de carrière, la loi prévoit la mise en place d’une commission préfectorale ou provinciale des carrières présidée par le gouverneur, en présence des représentants des organismes concernés et délégués provinciaux des ministères chargés de la Santé, du Commerce et de l’industrie, et de l’Aménagement du territoire. A cela s’ajoute le problème du foncier. Les carrières sont régies par plusieurs régimes en fonction de la nature du terrain qu’elles occupent.

Il est également difficile de cerner avec précision l’offre du secteur de la pierre dimensionnelle. Hormis certaines entreprises dont la vocation est exclusivement tournée vers l’exploitation des carrières, la vente de blocs de marbre en l’état et à l’export, toutes les autres sont souvent positionnées sur des activités d’extraction, de transformation, de pose de ou de commercialisation.

Par Fayçal Ismaili
Le 29/12/2016 à 00h38