Mairie de Casablanca: le forcing de CDM pour se désister du parking «Les Arènes»

Le siège du Conseil de la ville de Casablanca

Le siège du Conseil de la ville de Casablanca . Le360 : Adil Gadrouz

Dans le cadre du projet de construction de son nouveau siège sur le terrain des anciennes arènes de Casablanca, le groupe Crédit du Maroc insiste auprès de la mairie pour la résiliation d'une convention qui l'engage à construire un parking en sous-sol au profit de la ville. Les détails.

Le 17/07/2017 à 09h55

La Société immobilière et financière marocaine (SIFIM), filiale à 66% du Crédit du Maroc, souhaite faire résilier la convention qui la lie au Conseil de la ville de Casablanca et qui entrait dans le cadre du projet «Les Arènes». Multifonctionnel, ce dernier devait abriter, entre autres, le nouveau siège de la banque.

Selon des sources bien informées, le top management du groupe bancaire a relancé la mairie la semaine dernière en vue de la résiliation de cette convention qui engage la SIFIM à construire des infrastructures au profit de la ville.

Pour comprendre la problématique, il faut remonter à 2011. A l’époque, la SIFIM avait besoin d’une dérogation et de permis de construire pour des immeubles de bureaux de 25 étages, un hôtel de 22 étages et des logements résidentiels sur 11 étages. En contrepartie, la filiale du Crédit du Maroc s’engageait à construire, au profit de la Commune urbaine de Casablanca, un parking sur trois sous-sols et à aménager, puis entretenir, un jardin en surface. L’accord entre la SIFIM et la mairie avait ainsi fait l’objet d’une convention de partenariat en 2012 qui définissait le cadre juridique de ces engagements.

Depuis, le projet «Les Arènes» de Casablanca n’a pu voir le jour pour de multiples raisons, à commencer par l’absence d’investisseurs pour accompagner la SIFIM dans la réalisation.

Aujourd’hui, le top management du groupe bancaire souhaite relancer le projet de construction de son nouveau siège, devenu nécessaire pour améliorer la productivité de la banque. Mais avant de l’entamer, il entend se désengager de la convention de 2012.

Après de multiples entretiens avec les responsables de la commune urbaine de Casablanca, une correspondance a été transmise à la mairie en avril dernier, quelques jours avant la tenue de la session du mois de mai du Conseil de la ville. La résiliation de cette convention a été inscrite à l’ordre du jour de la session, avant d’être retirée à la dernière minute, au même titre que trois autres points prévus qui suscitaient polémique.

C’est pourquoi le groupe bancaire est revenu à la charge la semaine dernière, d'autant qu’une session extraordinaire du Conseil pourrait avoir lieu à la fin du mois en cours.

Par Khalil Ibrahimi
Le 17/07/2017 à 09h55