L’investissement privé marque le pas

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Revue de presseKiosque360. Les chefs d’entreprise n’investissent plus beaucoup. L’encours des prêts à l’équipement a reculé de 0,6% au premier trimestre.

Le 02/05/2019 à 23h09

Il y a urgence à accélérer le dispositif d’accompagnement et de soutien au financement des PME pour relancer la croissance. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que les données sur les crédits aux entreprises, au premier trimestre, confirment l’importance d’agir vite dans ce sens.

Le journal relève que l’encours des prêts à l'équipement, baromètre de l’investissement des entreprises privées, a reculé de 0,6% sur trois ans et de 1,7% sur un an. Pour le quotidien, «cette évolution serait moins inquiétante si elle l’avait été au profit d’autres sources de financement. Or, ces dernières sont très peu activées par les PME qui restent très attachées aux prêts bancaires classiques».

Ceci dit, L’Economiste constate que l’appétit à l’investissement des chefs d’entreprise dépend des secteurs. Ainsi, ceux qui sont exposés à la consommation des ménages continuent d’investir. C’est ainsi que l’encours des crédits d’investissement des industries alimentaires ont bondi de 66% en trois mois et de 3,4% en un an. A l’inverse, l’investissement financé par les prêts bancaires dans la chimie et parachimie a considérablement reculé. Idem pour l’agriculture et la pêche où l’encours a régressé de 30%. en parallèle, les concours aux entreprises du tertiaire ont affiché une croissance de 8,4% portée par une dynamique dans le commerce (+1,5%) mais impactée par la baisse de l’hôtellerie et la restauration (-5,5%). En baisse également, les demandes de financement à court terme pour l’ensemble des industriels, suite à la détente des tensions sur les trésoreries.

Globalement, l’encours bancaire culmine à 872 milliards de dirhams au premier trimestre. Son niveau est quasiment identique à celui de la même période de l’an dernier. Il ressort toutefois en hausse de 5,1% sur 1 an.

Pour ce qui est des ménages, leur demande s’essouffle avec une petite hausse de 1,1% des crédits qui leur sont destinés. Cela est sans nul doute engendré par le ralentissement de leur dépenses. En parallèle, leur niveau d’impayé s’est apprécié de 8,3%.

Par Rachid Al Arbi
Le 02/05/2019 à 23h09