L’industrie hôtelière manque de ressources humaines

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Revue de presseKiosque360. L’hôtellerie manque de ressources humaines qualifiées. L’offre de formation, assurée en grande partie par l’OFPPT, n’est pas en adéquation avec la demande de la filière.

Le 31/01/2019 à 21h28

L’industrie hôtelière pâtit de la qualité de ses ressources humaines, constate La Vie Eco dans sa livraison en kiosque ce vendredi 31 janvier. L’hebdomadaire fait remarquer que l’année 2018 a enregistré près de 12,3 millions de touristes, dont 6,6 millions de touristes étrangers (soit une croissance de 8,3% du nombre d’arrivées). Toutefois, le taux de retour des clients ne dépasse pas les 10%. Pour La Vie Eco, ce faible taux de retour s’explique, entre autres, par la mauvaise qualité des services au sein des hôtels dans lesquels les touristes séjournent. Il est donc urgent de former des ressources humaines de qualité, d'autant que le secteur touristique est l’un des piliers de l’économie nationale.

Les professionnels reconnaissent d’ailleurs que la formation des ressources humaines dans l’hôtellerie et le tourisme n’est pas en adéquation avec les besoins réels du secteur. Or, le secteur emploie 520.000 personnes directement et 2,5 millions indirectement. Il faut savoir que c’est l’OFPPT (Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail) qui assure la grande partie de la formation pour ce secteur. Cette mauvaise qualité du service vient également du fait que beaucoup d’établissements hôteliers utilisent énormément de stagiaires, sans rémunération, afin de faire des économies. «Durant la période de fin d’année, nous avons mis à la disposition des hôteliers de Marrakech 320 stagiaires sur les 400 que compte l’établissement, sans aucune rémunération. Au-delà de cette période, la demande baisse considérablement. Les métiers du tourisme et de l’hôtellerie deviennent malheureusement saisonniers et anarchiques», déclare Driss Ghandour, formateur à l’Institut spécialisé de technologie appliquée hôtelière et touristique de Marrakech, et membre du syndicat national du tourisme à la CDT.

La Vie Eco nous apprend qu’en dehors des grandes chaînes hôtelières, la majeure partie des autres établissements hôteliers ne respecte aucunement le code du travail. De ce fait, il devient encore plus compliqué d’attirer des talents pour assurer un service de qualité. Le journal pointe aussi du doigt l’absence d’implication des professionnels dans la formation des nouvelles recrues. En tout cas, l’OFPPT refuse d’endosser seul la responsabilité de cette situation et affirme que l’offre est déployée en fonction des demandes des professionnels.

Par Ismail Benbaba
Le 31/01/2019 à 21h28