Libéralisation des prix des hydrocarbures: Abdelkader Amara rassurant

Abdelkader Amara, ministre de l'Energie et des Mines

Abdelkader Amara, ministre de l'Energie et des Mines . DR

Revue de presseKiosque360. Après plusieurs années de retard, la libéralisation définitive des hydrocarbures sera effective le 1er décembre. Alors que le gouvernement Benkirane a entamé une décompensation progressive en 2013, il profite d’un contexte international favorable pour boucler correctement ce chantier.

Le 24/11/2015 à 09h39

Après avoir été adopté en Conseil du gouvernement, le projet de loi 67-15 sur les hydrocarbures à la Commission des secteurs productifs de la première Chambre a été présenté par le ministre de l'Energie, Abdelkader Amara. Ce projet, qui sera également présenté aujourd'hui devant les députés, annonce “Les Ecos Inspirations,” dans son édition du 24 novembre, arrive à point nommé en instaurant la libéralisation des hydrocarbures. Une libéralisation qui s'est faite de manière progressive et qui profite également de la dynamique favorable de la chute du prix du baril.

Le texte en question vise à réglementer l'importation, l'exportation, le raffinage, la reprise en raffinerie et en centres emplisseurs, le stockage et la distribution des hydrocarbures. D’un bout à l’autre de la chaîne, le projet de loi verrouille donc un secteur stratégique et ce, à tous les niveaux d'intervention. Il met aussi fortement en relief l'importance de la sécurité énergétique du royaume qui vise des taux de croissance élevée.

Quel sera l'impact concret de la libéralisation définitive du marché des hydrocarbures à partir du 1er décembre sur le consommateur mais aussi sur les opérateurs? Le ministre de l'Energie se veut rassurant, bien évidemment, et promet même des impacts positifs sur l'économie nationale puisqu'il y aura, selon lui, “un retour à la normale des mécanismes de marché biaisé, jadis, par les subventions publiques”. Ainsi, la volatilité des marchés à l'international ne sera plus supportée par l'Etat. Abdelkader Amara assure aussi que le consommateur “profitera de la baisse des prix et de la compétition qui va être de mise. Cette dernière permettra l'amélioration de la qualité des produits, mais également de celle des services fournis par les stations”.

Quid des éventuelles hausses dues à un marché libéralisé ? Si le ministre admet le risque, il promet néanmoins la mise en place de garde-fous, puisque les pouvoirs publics demeurent garants de la qualité, de la disponibilité des produits et de la surveillance d'éventuelles ententes sur les prix entre les distributeurs.

Enfin, le ministre assure que des changements de comportement de consommation auront lieu, notamment à travers l'achat (dans le futur) de véhicules plus économes en carburant, ainsi que l’utilisation d'outils rapides de comparaison ds prix dans un rayon donné.

Par Sanae El Asrawi
Le 24/11/2015 à 09h39