Les retards de paiement atteignent des sommets

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Revue de presseKiosque360. L’encours de crédits interentreprises générés par les grands comptes atteint 279 milliards de dirhams. Une entreprise sur 6 paie avec plus de 3 mois de retard.

Le 05/09/2018 à 22h41

La situation est de plus en plus critique en matière de retards de paiement. Aujourd’hui, comme le rapporte L’Economiste dans son édition du jour, l’encours de crédits interentreprises générés par les grands comptes atteint 279 milliards de dirhams. Les PME engendrent 101 milliards de dirhams de crédits, tandis que les TPE n’en engendrent que 8 milliards. C’est donc cette catégorie d’entreprises qui constitue les meilleurs payeurs. Selon le journal, plus de la moitié des TPE, 55,1% précisément, paient dans les temps impartis, c’est-à-dire avant un délai de 3 mois. Cette proportion tombe à 49,7% chez les PME et à 48,5% chez les grandes entreprises.

Ceci étant, «la part des entreprises qui respectent les délais de paiement est bien plus importante qu’en Europe», affirme L’Economiste. Elle est ainsi, notamment, plus importante qu’en France, au Royaume Uni, au Portugal, en Italie ou en Turquie. A peine 41,7% des entreprises européennes paient dans les délais. Toutefois, le quotidien nuance en assurant que 90% d’entre elles paient à moins de 90 jours. Il faut dire que la réglementation est bien plus répressive en Europe.

Aujourd’hui, à peine 13% des entreprises accusent 1 mois de retard de paiement, mais 16,5% d’entre elles paient à plus de 90 jours après l’échéance.La loi sur les délais de paiement n’a rien changé, puisque les textes d’application n’ont toujours pas été publiés. Sans oublier qu’il est difficile d’appliquer des pénalités de retard à un client grand compte, dans le cas d’une PME ou TPE. Pénalités dont, d’ailleurs, le taux proposé (10%) est contesté.

Par Rachid Al Arbi
Le 05/09/2018 à 22h41