Les pompistes craignent pour la pérennité de leur activité

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Revue de presseKiosque360. Les pompistes estiment que l’exonération du droit de timbre, prévue à partir de janvier 2019, est insuffisante. Ils demandent la révision à la hausse de leur marge, figée depuis 20 ans.

Le 15/11/2018 à 21h26

Fausse bonne nouvelle pour les pompistes. Dans son édition du 16 novembre, L’Economiste indique que l’exonération du droit de timbre (0,25% sur les transactions payées en espèces dès le 1er janvier 2019) qu’ils ont obtenue semble être insuffisante. Selon le journal, en effet, ils se trouvent obligés de gérer la colère des consommateurs mécontents des niveaux des prix, puisqu’ils sont impliqués dans la préparation du projet de décret sur le plafonnement des marges. «Une initiative apparemment abandonnée car les distributeurs seraient revenus à l’ancienne structure des prix, croient savoir les propriétaires de stations-service», note encore le journal.

En effet, les pompistes estiment qu'ils ne sont «pas à l’abri d’un retournement de situation» et ont peur «d’en payer les frais». Ils demandent ainsi «que les propriétaires de stations soient protégés par un décret» et que les marges fixées soient assez raisonnables pour permettre aux stations-service de payer leurs charges. Il faut dire que cette marge, qui oscille actuellement entre 0,32 et 0,38 dirham, est restée inchangée depuis 20 ans.

Aujourd’hui, les stations sont de 3 types: il y a celles qui appartiennent aux distributeurs, celles qui sont en franchise et celles détenues par des gérants. Si, dans les deux premières catégories, la situation est gérable, elle l'est beaucoup moins pour la troisième catégorie. «Les stations-service de petite taille, vendant en moyenne 170 t/mois de carburant, sont en difficulté», à moins de réviser leurs marges à la hausse.

En plus du plafonnement des marges, L’Economiste parle également du texte d’application sur l’approvisionnement des points de vente, qui suscite l’inquiétude des professionnels par rapport au stock minimum à détenir impérativement. Ils estiment, rapporte le journal, que «cette disposition devrait s’appliquer exclusivement aux distributeurs puisqu’ils perçoivent déjà une prime de stockage de 150 DH/t par mois pour leur réserve stratégique». Il serait ainsi judicieux que certains points de vente de taille modeste, ne disposant pas d’espace suffisant pour installer une citerne de réserve, puissent être exemptés de cette obligation.

Par Rachid Al Arbi
Le 15/11/2018 à 21h26