Les opérateurs demandent une ligne de crédit dédiée

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Revue de presseKiosque360. En ces temps de crise sanitaire, les opérateurs recourent aux avances bancaires pour payer les salaires et les fournisseurs. Ils suggèrent une ligne de crédit dédiée.

Le 26/03/2020 à 21h54

La demande fait son chemin dans le milieu des affaires. Pour faire face à la crise du coronavirus, certains patrons d’entreprise demandent la mise en place d’une ligne de crédit dédié au financement des entreprises impactées par la crise, avec la garantie de l’Etat et le report des échéances fiscales. C’est ce que rapporte L’Economiste dans son édition du 27 mars. Or, comme il le précise, «les banques refusent d’accorder des crédits en dépit des garanties personnelles». Donc pour payer les salaires et les fournisseurs, ils recourent aux facilités de caisse.

Aujourd’hui, beaucoup d’opérateurs de divers secteurs se demandent comment les salariés peuvent s’en sortir avec une indemnité de 2.000 DH par mois, en particulier ceux qui ont une famille à charge et des crédits à régler. Et cela ne sera pas résolu par le report du paiement des charges sociales.

L’appareil industriel du pays est également touché. Dans le textile, les usines ferment les unes après les autres à la suite de la fermeture des magasins dans les principaux pays débouchés (France et Espagne). Idem pour le Maroc qui connait «des problèmes d’approvisionnement intrants en raison de la fermeture des usines en Chine et de la forte pression sur la Turquie», écrit le journal qui assure que dans le secteur, l’on ne parle pas encore de licenciements, mais «d’arrêt temporaire du travail», même si les employés du secteur restent éligibles à l’indemnité de 2.000 DH.

Ceci dit, L’Economiste relève que les chefs d’entreprise dans l’ensemble jugent insuffisantes ces mesures anticrise. D’où un appel à la solidarité. Celle-ci se manifeste, comme le précise le journal, à travers la réorganisation du temps de travail dans le but de garantir aux salariés un minimum de revenus et l’accélération du paiement des fournisseurs.

Par Rachid Al Arbi
Le 26/03/2020 à 21h54